États-Unis : Phoenix, en Arizona, vient de battre un dangereux record de chaleur

La capitale de l’Arizona a connu un 19e jour consécutif à plus de 43,3 degrés Celsius.

Un panneau affiche une température de 118 degrés Fahrenheit (47 degrés Celsius) à Phoenix, en Arizona, le 18 juillet 2023.
Un panneau affiche une température de 118 degrés Fahrenheit (47 degrés Celsius) à Phoenix, en Arizona, le 18 juillet 2023.

ÉTATS-UNIS - L’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord souffrent encore d’une chaleur extrême ce mercredi 19 juillet dans plusieurs régions.

C’est notamment le cas aux États-Unis, et plus particulièrement à Phoenix, la capitale de l’Arizona. La ville a battu mardi un dangereux record, en place depuis 49 ans : un 19e jour consécutif de températures supérieures ou égales à 43,3 degrés (110 degrés Fahrenheit). À 15 heures, le mercure a même atteint 47,2 degrés.

Avec une température nocturne minimum de 34,4 degrés mardi, Phoenix a aussi battu un autre record avec neuf jours consécutifs où il n’a pas fait moins de 32,2 degrés la nuit (90 degrés Fahrenheit).

« Lorsque plusieurs millions de personnes sont soumises à ce type d’abus thermique, il y a des impacts », a déclaré Russell Vose, directeur du groupe d’analyse climatique de la National Oceanic and Atmospheric Administration, auprès de l’agence Associated Press.

Et ce ne sont pas seulement les températures extrêmes de la journée qui peuvent être mortelles. L’absence de temps de refroidissement nocturne peut priver les personnes qui n’ont pas accès à la climatisation de la pause dont leur corps a besoin pour fonctionner correctement.

Mardi, les parcs canins ont été fermés dès le milieu de matinée et en soirée, des événements en plein air ont été annulés pour protéger les artistes et le public.

Un précédent record datant de 1974

Près de 200 centres de refroidissement et d’hydratation ont été installés dans la région de Phoenix, mais beaucoup ont fermé entre 16h et 19h, faute de personnel et de financement.

Des employés aux espaces verts de la ville, Joseph Garcia, 48 ans, et Roy Galindo, 28 ans, ont essayé de rester au frais tout en taillant des arbustes. Ils ont ainsi travaillé de 5h à 13h30 pour éviter le moment le plus chaud de la journée. « Il fait très chaud ici et parfois nous devons prendre soin des habitants », a témoigné Roy Galindo auprès de l’agence Associated Press, ajoutant qu’il trouvait parfois des gens évanouis sur l’herbe. « Beaucoup de ces gens ne boivent pas d’eau. »

Un pompier à la retraite, Mark Bracy, qui a vécu dans la ville pendant la majeure partie de ses 68 ans, a lui effectué une ascension matinale de deux heures du pic Piestewa, haut de 796 mètres. « J’y vais régulièrement depuis que je suis chez les louveteaux, mais il n’a jamais fait aussi chaud à l’époque », a-t-il reconnu. « Nous avons déjà eu des périodes de chaleur, mais jamais rien de tel. »

À Phoenix, le précédent record de 18 jours au-dessus de 43,3 degrés avait été établi pour la première fois en 1974.

Aux États-Unis, les services météo observent une vague de chaleur « oppressante » dans le sud du pays depuis plusieurs jours.

Plusieurs zones de l’Arizona mais aussi de la Californie, de l’Utah et du Nevada se retrouvent en niveau d’alerte « magenta », un « niveau de chaleur extrême rare et/ou de longue durée » qui représente le niveau d’alerte le plus élevé du National Weather Service (NWS).

Dans la célèbre Vallée de la Mort en Californie, les températures ont atteint 53 degrés dimanche.

En fin de semaine dernière, une baisse des températures n’était pas à l’ordre du jour dans l’immédiat pour les plus de 80 millions de personnes sous le coup d’une alerte à ces hautes températures.

VIDÉO - Le mercure toujours au plus haut à travers la planète