États-Unis: Liz Cheney, l'ennemie républicaine de Trump, défaite dans le Wyoming

Liz Cheney, dans le Wyoming le 16 août 2022 - Patrick T. FALLON / AFP

Plusieurs médias américains ont annoncé ce mardi la défaite de la principale opposante républicaine à Donald Trump lors de la primaire du parti dans le Wyoming.

L'élue américaine Liz Cheney, porte-voix des républicains anti-Trump, a essuyé ce mardi une cuisante défaite lors de sa primaire dans le Wyoming, dans le centre-ouest du pays, cimentant l'influence de l'ancien président sur son parti.

La parlementaire de 56 ans est l'une des principales bêtes noires du milliardaire républicain depuis qu'elle a osé rejoindre la commission parlementaire enquêtant sur son rôle dans l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021. Il avait mis tout son poids derrière sa rivale Harriet Hageman, une avocate de 59 ans auprès de qui il est allé faire campagne fin mai, victorieuse de cette primaire républicaine mardi.

L'investiture républicaine dans l'élection pour la Chambre des représentants ira donc à la protégée de Donald Trump, renforçant encore un peu plus l'emprise de l'ancien locataire de la Maison Blanche sur le parti républicain, et ce en dépit des nombreuses enquêtes dont il fait l'objet. Comme si, à force d'accumulation, toutes ces affaires n'avaient plus prise sur lui.

Dans le Wyoming, un État qui a voté à plus de 70% pour Donald Trump lors de la dernière présidentielle, la candidate Harriet Hageman appuie notamment la théorie véhiculée par le clan Trump selon laquelle l'élection de 2020 a été "volée" à l'ancien président, malgré les innombrables preuves du contraire.

Elle promet de "tout faire" pour que Trump ne soit plus jamais président

De son côté, Liz Cheney, qui a voté pour la destitution à laquelle Donald Trump a finalement échappé, s'efforce depuis plus d'un an de démonter cette thèse à laquelle adhèrent encore des millions de trumpistes.

Depuis qu'elle enquête sur Donald Trump et son entourage, l'élue a été visée par une série de menaces de mort et ne se déplace plus sans escorte policière. Dans son État, le premier à avoir accordé aux femmes le droit de vote en 1869, l'élue avait été contrainte de mener une sorte de campagne fantôme, sans meetings électoraux ou événements publics.

Les rumeurs lui prêtent désormais des ambitions présidentielles pour l'élection de 2024, à laquelle elle pourrait se présenter en tant qu'indépendante si nécessaire. Après l'annonce de sa défaite par plusieurs médias américains, Liz Cheney a promis de "tout faire" pour que Trump ne soit plus jamais président.

Article original publié sur BFMTV.com
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