Aux États-Unis, la fermeture des bases militaires laisse un héritage toxique

Lorsqu’il est devenu évident, à la fin de la guerre froide, que les infrastructures militaires colossales mises en place pour affronter l’Union soviétique ne seraient plus nécessaires, le gouvernement américain les a fermées. Mais certaines n’ont jamais été démolies ni nettoyées, laissant aux locaux des environnements hautement toxiques.

Selon l’engagement du gouvernement fédéral, les bases fermées devaient être rendues à un usage civil, créant emplois et logements, rappelle The New York Times. Mais les travaux d’assainissement progressent à un “rythme d’escargot, et pourraient s’étendre “jusqu’en 2084”.

Des investissements publics vains

Dans la plupart des cas, la réhabilitation des bases coûte plus cher et prend plus de temps que prévu car les travaux sont colossaux, explique le quotidien américain. En 2022, le budget fédéral global a été revu à la hausse, passant de 43 à 65 milliards de dollars, selon le Government Accountability Office, l’organisme chargé du contrôle des comptes publics.

De fait, l’armée laisse derrière elle “des stocks toxiques de munitions non explosées, de fragments de plomb, de solvants industriels et de résidus explosifs”. Ce qui signifie que des projets de transformation, comme celui de Fort Ord, dans la baie de Monterey, en Californie, l’une des plus grandes bases d’entraînement du pays jusqu’à sa fermeture en 1994, ne peuvent être achevés sans de sérieuses atteintes à l’environnement.

“Sur plus d’un millier de sites, le terrain est tellement contaminé que personne ne sera jamais autorisé à y vivre.”

Un problème de santé publique

Une entreprise laborieuse car même “des sites censés être propres ont ensuite été découverts pleins d’amiante, de radioactivité et d’autres menaces pour la santé”.

L’armée est souvent coupable de ces “faux nettoyages”, décrit le journal américain, à l’instar de deux superviseurs de Tetra Tech, une société mandatée par la marine pour le nettoyage du chantier naval de Hunters Point, sur la baie de San Francisco, condamnés pour avoir soumis de la terre propre au laboratoire au lieu de la terre contaminée du site.

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