Étatiste, antiwoke, la nouvelle droite a le vent en poupe

Dans les années 1980, le président américain Ronald Reagan et la Première ministre britannique Margaret Thatcher avaient bâti “un nouveau conservatisme axé sur les marchés et la liberté”. Aujourd’hui, “Donald Trump, Viktor Orban et un groupe hétéroclite d’hommes et de femmes politiques occidentaux ont entrepris de démolir cette orthodoxie, pour bâtir à sa place un conservatisme étatiste et antiwoke qui place la souveraineté nationale avant l’individu”, souligne The Economist.

Le magazine britannique énumère les fondements de cette idéologie. “Contrairement à Reagan et Thatcher, les nationaux-conservateurs dénoncent la dilution de la souveraineté au sein des organisations multilatérales, soupçonnent les marchés libres d’être truqués par les élites et sont hostiles à l’immigration. Ils méprisent le pluralisme, en particulier le multiculturalisme, et sont obsédés par le démantèlement des institutions qu’ils jugent entachées par le wokisme et le mondialisme.”

Déclinisme galopant

Les tenants de ce courant sont surtout obnubilés par le déclinisme, poursuit le journal. Et, “non contents de résister au progrès, ils veulent aussi détruire le libéralisme classique”.

Pour certains, les nationaux-conservateurs semblent trop incohérents pour représenter une menace, souligne The Economist, qui énumère leurs divergences de vues sur la guerre en Ukraine ou les droits des LGBTQI.

Mais malgré leurs contradictions, les tenants du national-conservatisme réussissent à s’unir dans leur hostilité à l’égard d’ennemis communs, notamment “les migrants (en particulier les musulmans), les mondialistes et tous leurs supposés complices”, note The Economist, qui souligne qu’ils doivent être pris au sérieux ne serait-ce qu’en raison des perspectives électorales. Aux États-Unis. Trump est en tête des sondages pour l’élection présidentielle de novembre, rappelle l’hebdomadaire libéral, l’extrême droite devrait faire un bon score lors des élections européennes de juin, “et en 2027, Marine Le Pen pourrait bien devenir présidente de la France”.

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