Émeutes : la mort de Nahel dans la presse internationale

Dans la presse britannique, le Times s’interroge sur une prochaine déclaration de l’état d’urgence par un Emmanuel Macron confronté à une nouvelle « crise nationale » mettant « au défi son autorité ».  - Credit:KHANH RENAUD POUR « LE POINT »
Dans la presse britannique, le Times s’interroge sur une prochaine déclaration de l’état d’urgence par un Emmanuel Macron confronté à une nouvelle « crise nationale » mettant « au défi son autorité ». - Credit:KHANH RENAUD POUR « LE POINT »

« La malédiction de Paris », titre le Frankfurter Allgemeine Zeitung, vendredi 30 juin, après trois nuits d'émeutes en France déclenchées par la mort de Nahel, adolescent de 17 ans tué par un policier mardi lors d'un refus d'obtempérer. Le journal allemand replace ces troubles dans une histoire de France marquée depuis la Révolution par « la violence, les révoltes sanglantes et la guerre civile », rappelant que c'était déjà de Nanterre qu'était partie la révolte étudiante de 1968.

Mais, la différence, poursuit le quotidien allemand, c'est que les violences avaient alors été « canalisées et assimilées par le politique », les morts évitées par la « sage retenue de la police, bombardée de pavés ».

Mais « ces mécanismes historiques ne fonctionnent plus », tacle l'éditorialiste, qui enfonce : « Les révoltes restent sans conséquence, et ne sont pas gérées politiquement, mais avec le chéquier de l'État. » Dans un autre article, le journal pointe la responsabilité du « gouvernement Macron », qui « n'a pas encore trouvé de solutions viables à ce problème », et martèle : « Politiquement, seuls Le Pen et Zemmour profiteront à nouveau des émeutes. La cohabitation de Français, quelle que soit leur origine, n'en sera pas facilitée. » C'est aussi ce que conclut Die Welt : « Le Pen a toutes les chances de devenir la prochaine présidente du pays », écrit le journaliste, qui évoque l'influence des émeutes de 2005 sur l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007.

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