Élisabeth Borne affirme que "le Hamas n'est pas le peuple palestinien"

Plus de deux semaines après les attaques du Hamas en Israël, la Première ministre a fait le point ce lundi sur la situation au Proche-Orient devant une Assemblée nationale qui doit ensuite en débattre dans l'après-midi.

Élisabeth Borne affirme que "le Hamas n'est pas le peuple palestinien"

La Première ministre ne veut faire preuve "d'aucune ambiguïté". Ce lundi 23 octobre à l'Assemblée nationale, Élisabeth Borne a dénoncé une nouvelle fois l'"attaque barbare" du Hamas en Israël le 7 octobre dernier, en différenciant l'organisation terroriste du peuple palestinien.

"Soyons très clairs, les Palestiniens ne sont pas le Hamas, le Hamas n'est pas le peuple palestinien", a-t-elle lancé devant un hémicycle clairsemé.

Elle a ajouté : "Ceux qui confondent les droits des Palestiniens à disposer d'un État et la justification du terrorisme commettent une faute morale, politique et stratégique."

Ne pas "justifier voire absoudre le terrorisme"

La cheffe du gouvernement, qui a à nouveau redit "sa solidarité envers le peuple israélien", a demandé à ne faire preuve d'aucune ambiguïté face à de tels crimes".

"Minimiser, justifier voire absoudre le terrorisme, c'est accepter qu'il frappe", en Israël ou en France, a-t-elle assuré.

C'est pourquoi, Élisabeth Borne a voulu rappeler qu'"Israël a le droit de se défendre" mais "dans le respect du droit international".

Depuis l'attaque terroriste du Hamas en Israël, l'État hébreu pilonne la bande de Gaza, qui déplore de très nombreuses victimes civiles. "Chaque vie civile perdue est un échec pour la communauté internationale. Les Palestiniens ne peuvent être abandonnés à leur sort", a expliqué la Première ministre.

La France demande plusieurs jours "une trêve humanitaire" qui pourra ensuite "mener un cessez-le-feu", ce qu'a exhorté Mathilde Panot, présidente des députés insoumis à l'Assemblée. Deux convois d'aide humanitaire sont d'ailleurs entrés par la frontière avec l'Égypte, d'après la Première ministre.

Ces premiers convois sont une avancée pour les 2,3 millions d'habitants de la bande de Gaza qui subissent un siège total les privant d'eau, d'électricité et de nourriture. Mais les Nations Unies et d'autres organismes estiment que l'aide n'est pas encore à la hauteur des besoins sur place.

Article original publié sur BFMTV.com

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