Cet échange entre Guillaume Meurice et des chasseurs est digne d’un sketch des Inconnus

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Guillaume Meurice, ici au micro de France Inter, lundi 19 septembre.

HUMOUR - Quelques jours à peine après la récente proposition du Sénat d’interdire la consommation d’alcool pendant la chasse, Guillaume Meurice est parti à la rencontre des principaux concernés, les chasseurs, pour les sonder. Le résultat, diffusé à l’antenne de France Inter ce lundi 19 septembre, semble tout droit sortir d’un sketch des Inconnus.

« Ce week-end, j’étais à la campagne. J’étais en Franche-Comté. Et en Franche-Comté, bah il y a du comté, comme son nom l’indique. Mais il y a des chasseurs. Alors ce que j’ai fait, c’est que j’ai été les voir », lance l’humoriste en guise d’introduction.

De là, un enregistrement démarre. On entend alors un homme lui dire que ses carabines peuvent porter à 1,2 kilomètre une balle perdue. « Donc ce n’est pas une mauvaise idée l’alcoolémie à 0 », suggère Guillaume Meurice. « Même si vous avez de l’alcool, si le danger est là, le danger est là, lui répond le chasseur, avant d’ajouter : Je pense que vous à midi vous aller au moins vous boire un petit apéro. » Oui, mais Guillaume Meurice, lui, ne va pas chasser. « Je n’ai pas un fusil dans la main », assure le chroniqueur. « Non, mais c’est pour vous dire. C’est compliqué votre truc », estime le chasseur.

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La discussion continue. « Si le matin vous buvez le café avec une petite goutte ou si à 10 heures, vous prenez un petit verre de blanc, je ne pense pas que vous êtes dangereux », estime un autre. « Est-ce qu’il n’y a pas un danger quand même d’avoir de l’alcool dans le sang quand on a une arme ? » redemande Guillaume Meurice. « De toute façon on interdit tout. Il n’y a plus de liberté dans rien », regrette cet autre chasseur.

L’alcool impliqué dans 9% des accidents de chasse

Des dialogues comme ceux-là, la chronique de Guillaume Meurice en compte d’autres, tout aussi ubuesques. Ils ne sont pas sans rappeler l’un des sketchs mythiques des Inconnus, Les chasseurs, dans lequel Didier Bourdon, Pascal Légitimus et Bernard Campan, tous les trois attablés devant des dizaines de cadavres de bouteilles d’alcool, distinguent le bon du mauvais chasseur.

« Bon, y faut expliquer. Tu vois, y’a le mauvais chasseur : y voit un truc qui bouge : y tire, y tire. Le bon chasseur : Y voit un truc : y tire... mais c’est un bon chasseur », commence l’un d’eux. « Voilà ! C’est ça ! On ne peut pas les confondre », ajoute un second. Le troisième conclut : « Y’a le mauvais chasseur : y voit un truc, y tire, c’est sûr... Alors là on le reconnaît à la ronde. Mais le bon chasseur : y voit un truc, y tire, mais... c’est un bon chasseur quoi ! Bon, d’toutes façons, c’est des questions à la con ça. »

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Contre l’idée de « jours sans chasse », une mission sénatoriale a, mercredi 14 septembre, fait une liste de trente propositions, parmi lesquelles celle d’« interdire l’alcool et l’usage de stupéfiants lors de la chasse » et d’« aligner le taux d’alcoolémie retenu, l’interdiction des stupéfiants ainsi que leurs sanctions respectives sur les règles en vigueur en matière de Code de la route ».

Des propositions « totalement exagérées et pour certaines stigmatisantes », a déclaré le président de la Fédération nationale des chasseurs Willy Schraen à l’AFP, soulignant que l’alcool était impliqué dans « 7 % des accidents de chasse (9 % selon la mission sénatoriale, ndlr), beaucoup moins que sur la route » . « De quel droit réserver ça aux chasseurs, un mec bourré sur un vélo c’est dangereux aussi », a-t-il fulminé.

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