« Ça ne sert à rien » : dans le cortège à Paris, le dépit de certains manifestants
La manifestation du 1er Mai était promise « inédite et exceptionnelle » par la nouvelle présidente de la CGT Sophie Binet ce lundi matin. Outre son caractère traditionnel, la mobilisation de ce jour était par ailleurs stimulée à l'approche de l'examen de la proposition de référendum d'initiative partagée (RIP) par le Conseil constitutionnel, le 3 mai. Mais dans les rangs des manifestants à Paris, beaucoup étaient désespérés.
Ce lundi, les différents rassemblements auront réuni 782 000 manifestants en France selon le ministère de l'Intérieur et 2,3 millions selon la CGT. Ces chiffres sont bien en dessous de ceux de mars : entre 1 et 3,5 millions avaient été comptés les 7 et 23 mars.
Une forte désillusion
Contrairement à d'autres événements de la séquence de la réforme des retraites qui dure depuis décembre, le cortège était fluide ce 1er mai à Paris, entre la place de la République et celle de la Nation. Il a toutefois été marqué par un haut niveau de violence et par plusieurs interventions des forces de l'ordre au milieu du parcours pour éteindre des barricades enflammées, ce qui a éclairci encore plus la foule sur le boulevard Voltaire. « Regardez, on peut marcher et avancer librement, là. Ça n'a rien à voir avec ce qui se passait en décembre, où on était vraiment entassés », note, dépité, Didier, 70 ans, et un des rares Gilets jaunes encore présents dans la foule.
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