À Washington, le ballon “espion” chinois continue à faire des vagues

Les hommes de l’US Navy “sont toujours en train de récupérer les débris du ballon espion chinois” abattu samedi par un missile américain au large de la Caroline du Sud, et “des détails supplémentaires sur l’engin de surveillance devraient être révélés dans les prochains jours. Mais pour l’instant il y a davantage de questions que de réponses”, déplore The Hill.

À ce jour, seuls les débris qui flottaient à la surface de l’eau ont pu être recueillis et remis au FBI pour analyse, précise CNN, car “le mauvais temps a compliqué la récupération” des pièces lourdes, qui gisent aujourd’hui à 15 mètres de profondeur. “Dans le petit échantillon qu’ils ont examiné, les analystes n’ont trouvé aucun matériel explosif ou offensif susceptible de présenter un danger pour la population américaine”, ajoute la chaîne d’information.

En attendant que les débris du ballon livrent leurs secrets, les autorités américaines ont publié jeudi les informations recueillies par leurs avions espions lorsque le ballon chinois survolait le territoire américain. Pour le Pentagone, aucun doute : l’engin avait la capacité de mener “des opérations de collecte de renseignements” – et n’avait rien du ballon “météorologique” décrit par Pékin.

Équipé de “multiples antennes”, il était “probablement” en mesure de “collecter et [de] géolocaliser des communications”, et ses panneaux solaires étaient suffisamment grands pour assurer le fonctionnement de “plusieurs capteurs de collecte de renseignements”, détaille USA Today.

Débats animés au Sénat

L’intrusion de ce ballon dans l’espace aérien américain a provoqué une nouvelle crise diplomatique entre Pékin et Washington, entraînant l’annulation de la visite en Chine du secrétaire d’État américain, Antony Blinken, prévue le week-end dernier.

“Bien que les hauts responsables américains assurent vouloir maintenir ouverts les canaux de communication avec la Chine, les versions contradictoires sur la nature du ballon sèment la discorde”, analyse The New York Times.

“Et le gouvernement Biden a lancé auprès de plusieurs pays une campagne d’information sur l’étendue du programme chinois de ballons espions” dans l’espoir que “d’autres nations se mobilisent contre les activités” de Pékin, poursuit le quotidien. Selon Washington, la flotte de ballons chinois aurait survolé plus de quarante pays sur cinq continents.

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