À Vézelay, le renouveau de vins blancs inspirés
« Il est des lieux où souffle l'esprit », première phrase de La Colline inspirée, le plus célèbre des romans de Barrès. Vézelay paraît aussi une colline inspirée, un lieu particulier, mystique, qui a attiré au fil des siècles nombre d'écrivains et de personnages hors du commun : de Bernard de Clairvaux y prêchant la croisade à Max-Pol Fouchet, de Mérimée à Georges Bataille, sans oublier Romain Rolland ou Viollet-le-Duc, tout jeune architecte qui assume le risque de restaurer la basilique, sur le point de s'effondrer.
Paul Meunier, paysan, vigneron et conteur, a confié ses souvenirs, en 1972, aux Éditions de Civry : « Il n'existait pas de friches comme vous pouvez les voir maintenant. L'hiver, ces coteaux se paraient d'une grisaille d'échalas ; le printemps et l'été, d'une verdure uniforme pavoisée des chemises blanches, des capelines des vignerons et des vigneronnes qui y travaillaient… »
Un ancien vignoble en renaissance
C'était avant les bouleversements du XXe siècle. En 1972, il ne restait plus rien ou presque de l'ancien vignoble, qui s'étendait sur les flancs de la colline et les coteaux voisins. Mais c'est précisément à cette époque que, sous l'impulsion du chef étoilé Marc Meneau, un des plus talentueux cuisiniers de sa génération, le vignoble sortit des limbes.
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