À Sciences Po, les étudiants espèrent un retour au calme au lendemain de la démission de leur directeur
Rue Saint-Guillaume, dans le 7ᵉ arrondissement de Paris, le soulagement domine. Qu'ils se disent « attachés à la présomption d'innocence », comme Anna*, ou « soulagés de voir partir un homme qui n'incarne pas les valeurs défendues par l'école », comme Camille*, les étudiants de Sciences Po espèrent que le départ de leur directeur, Mathias Vicherat, permettra à l'établissement de retrouver son unité et son calme.
Des blocages s'étaient en effet succédé depuis décembre et le placement en garde à vue du directeur et de sa compagne, accusés de violences conjugales. L'annonce, ce mercredi 13 mars au matin, de la démission de Mathias Vicherat, à la suite de son renvoi et de celui de son ex-compagne en correctionnelle, et d'une visite de Sylvie Retailleau, la ministre de l'Enseignement supérieur, mardi, est ainsi saluée par de nombreux élèves.
Climat « délétère »
Gaspard, en première année, se dit satisfait. « Cela faisait plusieurs mois que la situation était tendue, beaucoup demandaient son départ, commente le jeune homme. Cette démission me convient car, au-delà de la question de l'affaire, la confiance était totalement rompue. M. Vicherat n'osait plus se montrer dans l'établissement depuis son retour, fin janvier. Il ne pouvait plus travailler correctement. Ce n'était plus tenable. »
Tous évoquent le climat « délétère » qui règne depuis décembre dans l'enceinte de la prestigieuse école, encore accentué par le contexte du 7 octobre et de la guerre à Gaza, qui oppo [...] Lire la suite