À Roissy, fatigue et soulagement pour les Français rapatriés d’Israël

Un passager rapatrié d'Israël arrivant à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle le 12 octobre 2023.  - Credit:MEHDI FEDOUACH / AFP
Un passager rapatrié d'Israël arrivant à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle le 12 octobre 2023. - Credit:MEHDI FEDOUACH / AFP

Il est 22 heures jeudi 12 octobre, à la porte 14 du terminal 2E de l'aéroport Charles-de-Gaulle, quand les premiers Français rapatriés d'Israël serrent leurs familles dans leurs bras. L'heure est pour certains aux larmes, et pour beaucoup à la fatigue et au soulagement. Ils sont 377 touristes, pèlerins, Franco-Israéliens installés en Israël ou en visite en famille pour Souccot, la fête juive des cabanes, à avoir été rapatriés par ce premier vol affrété par Air France depuis l'attaque du Hamas, samedi, et le début de la riposte israélienne sur Gaza, qui ont pour l'heure causé plus de 1 200 morts du côté israélien et 1 417 du côté palestinien.

Dans la foule qui sort au compte-gouttes en passant devant une nuée de journalistes, une majorité de personnes âgées, de femmes enceintes et d'enfants en bas âge, les plus vulnérables des ressortissants français se trouvant dans le pays en guerre. Treize Français ont été tués, et beaucoup restent encore bloqués sur place, la plupart des vols commerciaux ayant été suspendus, à l'exception de ceux de la compagnie israélienne El Al.

« C'est très difficile, explique Gabrielle, Franco-Israélienne installée dans la banlieue de Tel-Aviv, que sa mère et son beau-père sont venus chercher à l'aéroport. Je suis soulagée pour mes enfants, mais je suis en deuil pour mon peuple. J'ai laissé derrière moi ma famille de cœur, mon travail, ma maison… On espère qu'on va pouvoir rentrer vite. » Il lui était impossible de rester : pourtant h [...] Lire la suite