À Rhodes, une “catastrophe écologique majeure” et une opération d’évacuation sans précédent

Face aux incendies qui ravagent l’île depuis six jours, “Rhodes est conquise ! ” titre le quotidien local I Rodiaki, en référence à l’histoire médiévale de l’île et à sa forteresse. Une photo des flammes incontrôlables barre la une de l’édition dominicale.

Des images apocalyptiques proviennent de l’île grecque où plus de 5 000 hectares sont partis en fumée. “Le sud de l’île a été placé en état d’urgence par le secrétaire général de la Protection civile”, précise le journal de l’île.

“L’Enfer sur terre”

Les grands titres du pays consacrent des live aux incendies, “minute par minute”, sur leur site. “L’enfer sur terre pour l’île qui vit des heures dramatiques”, note Efsyn. “Des vies ont été mises en danger, des animaux ont été tués, des villages ont été menacés alors que la catastrophe écologique se poursuit”, résume le journal de gauche.

“La zone forestière de Rhodes qui a brûlé est une perte importante qui causera des problèmes environnementaux, d’abord à la faune et la flore, puis à la qualité de l’air et du sol. C’est une catastrophe écologique majeure”, témoigne dans les colonnes de Kathimerini Efthymios Lekkas, professeur de Géologie et de gestion des catastrophes naturelles à l’Université Capodistrienne d’Athènes.

Des évacuations massives par terre et par mer

Le quotidien de centre droit relève “la vague de solidarité immense et sans précédent offerte par les habitants de Rhodes” et “l’aide de centaines de bénévoles présents dès les premiers instants pour aider à la mise en place et au fonctionnement de centres d’hébergement”.

Plus de 19 000 personnes ont été évacuées par terre et par mer dans ce qui s’apparente à la plus grande opération d’évacuation pour des incendies en Grèce, selon les autorités. En pleine saison touristique, des milliers de touristes se sont retrouvés contraints d’évacuer leurs hôtels dans le chaos et la précipitation.

Un coup porté à l’industrie touristique

“‘L’industrie lourde’ de notre pays – le tourisme – a reçu un coup très sérieux, porté à ce qui est peut-être son meilleur ‘produit’ exportable : l’île des Chevaliers [le surnom de Rhodes] ”, estime Naftemporiki.

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