À quoi peut ressembler la déclaration de politique générale de Gabriel Attal ?

Le Premier ministre doit prononcer un discours devant l’Assemblée nationale ce 30 janvier pour donner les grandes orientations de la politique de son gouvernement.

POLITIQUE - Elle fait partie des rites de la Ve République. Gabriel Attal doit prononcer sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale ce mardi 30 janvier. L’occasion pour le Premier ministre de détailler devant les députés les grands axes de la politique que compte mener son gouvernement.

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Une sorte de grand oral, passé par tous les Premiers ministres, qui relève de la tradition républicaine, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article. L’exercice n’a en effet rien d’obligatoire mais figure dans la Constitution.

« Le Premier ministre, après délibération du Conseil des ministres, engage devant l’Assemblée nationale la responsabilité du gouvernement sur son programme ou éventuellement sur une déclaration de politique générale », est-il précisé à l’article 49 alinéa 1.

Des phrases restées dans les annales

Michel Debré est le premier à l’avoir fait le 15 janvier 1959. Le discours est prononcé devant les députés et lu simultanément devant les sénateurs. C’est par exemple Bruno Le Maire qui a prononcé la déclaration d’Élisabeth Borne au Palais du Luxembourg le 6 juillet 2022.

L’allocution, qui dure une heure en moyenne, a parfois donné lieu à des moments qui sont restés dans l’histoire politique. C’est le cas du « Notre route est droite, mais la pente est forte » de Jean-Pierre Raffarin en 2002. En septembre 2014, Manuel Valls martelait : « Gouverner, c’est dire la vérité, c’est aller chercher la confiance, surtout quand c’est difficile ». Le Premier ministre faisait alors sa deuxième déclaration de l’année après avoir exclu en août les frondeurs Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti.

À l’issue de la déclaration de politique générale, le Premier ministre peut demander un vote de confiance. Gabriel Attal a déjà annoncé ne pas y avoir recours.

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