À Mayotte, l’épidémie de choléra fait un premier mort, un enfant âgé de trois ans

Ce décès est survenu dans un quartier de Koungou, où plusieurs cas de choléra ont déjà été recensés depuis plusieurs jours.

Depuis mi-mars, 58 cas de choléra ont été recensés par les autorités mahoraises, dont six cas actifs lors du dernier bilan en date du 6 mai.

MAYOTTE - « Plusieurs cas de choléra avaient été identifiés » dans ce quartier. À la veille d’une visite attendue du ministre de la Santé à Mayotte, l’île a subi son premier décès lié à l’épidémie de choléra qui frappe l’archipel depuis plusieurs semaines.

Choléra à Mayotte : trois premiers cas contractés sur le territoire français confirmés par l’ARS

Ce mercredi 8 mai, la préfecture de Mayotte et l’Agence régionale de santé (ARS) ont en effet annoncé la triste nouvelle de la mort d’un enfant âgé de trois ans dans la commune de Koungou. « Un premier enfant est décédé ce jour », ont-ils sobrement annoncé dans un communiqué commun.

La 1ère précise qu’il habitait un quartier où de nombreux cas avaient été confirmés depuis une semaine et demie. Sur place, les équipes d’intervention ont d’ailleurs « procédé au traitement de l’entourage de l’enfant ». Ce protocole élaboré en février pour éviter la propagation de la maladie prévoit la désinfection du foyer du malade, l’identification et le traitement des cas contacts et une vaccination « en anneaux », en élargissant progressivement la zone concernée autour de l’habitation du patient atteint de choléra.

Les premiers cas de choléra à Mayotte avaient été recensés mi-mars chez des personnes revenant des Comores voisines, où l’épidémie flambe avec 98 décès selon le dernier bilan officiel. Dès la détection des premiers cas autochtones à Mayotte le 26 avril, l’ARS avait annoncé la mise en place d’un centre de dépistage dans la commune de Koungou, ainsi que l’arrivée de renforts médicaux.

Depuis mi-mars, 58 cas de choléra ont été recensés par les autorités mahoraises, dont six cas actifs lors du dernier bilan en date du 6 mai.

Preuve de l’urgence de la situation sur cette île de l’océan Indien, le ministre de la Santé Frédéric Valletoux est attendu demain à Mayotte. Une visite prévue avant l’annonce de ce premier décès. Le ministre avait annoncé son besoin de se rendre sur place « pour apporter son soutien aux équipes sur place et rencontrer les autorités sanitaires locales ». L’AFP précise par ailleurs que la ministre déléguée aux Outre-mer Marie Guévenoux est également attendue sur place jeudi et vendredi.

Le choléra, maladie bactérienne qui peut provoquer des diarrhées aiguës et entraîner la mort par déshydratation en un à trois jours, se transmet surtout par l’eau ou des aliments contaminés. Mais il existe des vaccins et des traitements efficaces.

À voir également sur Le HuffPost :

  

Mayotte : une opération place nette, un an après Wuambushu, lancée ce mardi pour plusieurs semaines

Gérard Larcher veut élargir le débat sur le droit du sol à d’autres territoires d’outre-mer