À Lyon, Gabriel Attal a dû démentir une fausse information surprenante face à un collégien

Gabriel Attal, ici en visite dans un collège de Lyon, le 8 septembre 2023.
Caroline Girardon / 20 Minutes (capture d’écran vidéo)

POLITIQUE - La question avait de quoi désarçonner le ministre de l’Éducation nationale, en visite dans un collège lyonnais ce vendredi 8 septembre. « Est-ce que vous allez interdire les coupes dégradées ? », lui a ainsi demandé un élève de l’établissement Gilbert Dru.

« Il faut que vous appreniez que quand vous voyez une information sur les réseaux sociaux, même si parfois ça a l’air de venir d’un journal ou d’un site sérieux, il faut toujours vérifier », lui a d’abord répondu Gabriel Attal, comme on peut le voir ci-dessous dans une vidéo d’une journaliste de 20 Minutes.

« Donc non, là il n’y a pas de projet d’interdire les dégradés si ça te rassure », a ajouté le ministre avec un grand sourire, et en insistant sur l’importance des professeurs dans l’éducation aux médias.

L’élève ayant posé cette question s’est vraisemblablement appuyé sur un article du Gorafi, connu pour publier des parodies d’articles d’actualité.

Le 2 septembre, le site avait ainsi titré une publication : « Après l’abaya, Gabriel Attal souhaite aussi interdire les dégradés chez le coiffeur ». Cet article est depuis sa publication il y a presque une semaine toujours actuellement le plus consulté sur Le Gorafi.

Jeudi, le Conseil d’État a validé l’interdiction de cette longue robe couvrante, porteuse selon lui d’une « logique d’affirmation religieuse » prohibée dans les établissements scolaires. Une mesure voulue par le ministre dès la rentrée.

Saisi en urgence, le juge avait rejeté le recours de l’association Action droits des musulmans (ADM), qui demandait la suspension de cette interdiction au nom d’un risque de discrimination et d’atteinte aux droits.

Gabriel Attal avait aussitôt salué sur Twitter (rebaptisé X depuis) « une décision importante pour l’École de la République », laquelle doit « accueillir tous les élèves, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs, sans discrimination ni stigmatisation ».

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