À Hong Kong, les patients pourront décider du cadre de leur fin de vie

Lorsque Tso Kwan-pui pense à la mort, il est certain d’au moins une chose : il espère mourir dans la maison de retraite où il vit depuis six ans, entouré de gens qu’il connaît. À 97 ans, il ne veut pas être envoyé à l’hôpital et être ranimé ou maintenu en vie artificiellement.

“À quoi bon retarder la mort et me faire souffrir une poignée de jours en plus ? Si mon heure est venue, je dois partir”, estime auprès du quotidien hongkongais South China Morning Post, cet ancien courtier, père de cinq enfants, huit fois grand-père, et trois fois arrière-grand-père.

Décès certifié à l’hôpital

Si son état de santé se dégrade, l’établissement qui l’accueille à Lam Tin le transférera d’abord dans une chambre médicale de l’établissement pour qu’il soit sous surveillance 24 heures sur 24, précise le média.

Toutefois, en vertu des lois en vigueur à Hong Kong, “il devra être envoyé à l’hôpital si sa mort semble imminente, relate le South China Morning Post. Les ambulanciers devront le ranimer, même s’il a exprimé le souhait contraire. Son décès doit être certifié à l’hôpital.”

Actuellement, tous les décès survenant dans les maisons de retraite doivent être signalés et faire l’objet d’un suivi de la part de la police et des médecins légistes, avec des examens post mortem si nécessaire.

Sensibilisation

Le gouvernement hongkongais envisage de modifier la législation afin d’améliorer les soins de fin de vie, permettre aux personnes de décider des traitements médicaux qu’elles reçoivent lorsqu’elles sont en phase terminale, et choisir le lieu de leur mort.

Le quotidien a recueilli les témoignages de médecins et d’auxiliaires de vie qui ont salué ces changements, les décrivant comme un grand pas en avant dans l’amélioration des soins de fin de vie dans la ville, mais appellent à davantage d’efforts pour sensibiliser le public et les professionnels de santé.

Pour le docteur Tracy Chen Wai-tsan, membre de la Société de Hong Kong de médecine palliative, “les mourants devraient être plus libres de choisir s’ils veulent mourir chez eux ou dans leur maison de retraite et pouvoir passer plus de temps avec leurs proches pendant leurs derniers jours”.

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