À Gaza, c’est “l’enfer sur Terre”, alerte ce représentant de l’ONU

“La tragédie s’aggrave interminablement. Les gens sont partout, vivent dans la rue, manquent de tout. Ils implorent d’être mis en sécurité et que prenne fin cet enfer sur terre”.

Philippe Lazzarini

Patron de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA)

C’est en ces termes, on ne peut plus explicites, que le patron de l’UNRWA a décrit mardi 12 décembre la situation humanitaire très critique dans la bande de Gaza, soumise à des bombardements de l’aviation israélienne depuis plus de deux mois et en proie à des combats féroces sur le terrain entre Tsahal et le Hamas, ayant fait plusieurs milliers de morts et déplacé 1,9 million de personnes. “Dans cette guerre, les civils sont des pions et l’aide humanitaire est rendue conditionnelle”, écrit Philippe Lazzirini dans une tribune publiée par Le Temps.

Le commissaire général de l’agence de l’ONU pour les réfugiés de Palestine n’a de cesse de plaider, ces dernières semaines, pour “un cessez-le-feu humanitaire durable”, comme il l’écrit dans les colonnes du quotidien suisse.

Et Philippe Lazzirini d’insister, dans sa publication sur X :

“J’ai vu des vidéos d’une école de l’UNRWA dans le nord de Gaza exploser. C’est scandaleux. Toutes les installations publiques, y compris les hôpitaux et les écoles de l’ONU sont protégées par le droit international. Les parties prenantes à cette guerre brutale ont les coordonnées de toutes nos installations à Gaza”, a encore déploré Philippe Lazzarini dans un autre tweet, dans une critique à peine voilée d’Israël.

“Israël poursuivra la guerre”

L’UNRWA a été créée en 1949 pour venir en aide aux plus de 700 000 réfugiés palestiniens qui ont dû fuir ou ont été expulsés de chez eux dans le sillage de la guerre israélo-arabe qui a suivi la fondation de l’État d’Israël en 1948. Dans la bande de Gaza, l’agence joue un rôle primordial, étant donné que 1,4 million de personnes sur les 2,2 millions d’habitants ont le statut de réfugiés.

Avant la guerre, elle fournissait plusieurs services à la population dans les secteurs de l’éducation, de l’hospitalisation et des aides alimentaires.

Depuis le 7 octobre, plus d’une centaine d’employés de l’agence ont été tués. Et ses écoles se sont transformées en lieu de refuge pour la plupart de déplacés fuyant les combats.

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