À la Défense, une tour du ministère de la Transition écologique envahie par des cheminots

(image d’illustration) A la Défense, une tour du ministère de la Transition écologique envahie par des cheminots
GONZALO FUENTES / REUTERS (image d’illustration) A la Défense, une tour du ministère de la Transition écologique envahie par des cheminots

GRÈVE - Une journée de mouvement social à la SNCF. Les syndicats CGT-Cheminots, SUD-Rail et CFDT-Cheminots ont appelé à faire grève ce mardi 26 septembre pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « sabordage social », notamment le transfert de salariés dans des filiales dans le cadre de l’ouverture à la concurrence.

Une soixantaine de syndicalistes de SUD-Rail ont brièvement investi la tour Séquoia de la Défense, près de Paris, qui abrite une partie de l’administration centrale du ministère de la Transition écologique, pour protester contre le plan de restructuration de Fret SNCF.

Selon des images de plusieurs journalistes présents sur place et diffusées sur X (ex-Twitter), les syndicalistes ont pénétré dans le hall du bâtiment avec notamment des fumigènes aux cris de « Fret SNCF n’est pas à vendre » et « Cheminots en colère, on va pas se laisser faire ».

« Ici vous êtes dans les locaux du ministère de la Transition écologique. La transition, elle porte un nom elle s’appelle Fret SNCF », a lancé Fabien Villedieu, syndicaliste de SUD-Rail, pendant que des fumigènes étaient lancés dans le hall du bâtiment.

« Aujourd’hui, il y a un moyen simple de faire de l’écologie : c’est de mettre le paquet dans Fret SNCF. C’est pas en le privatisant, en cassant 500 emplois. Voilà ce qu’on est venu dire au ministère », a-t-il ajouté. « On n’abandonnera pas les copains de Fret SNCF ! »

L’occupation des lieux a duré cinq minutes environ.

L’action a été suivi d’une intervention de forces de l’ordre qui ont délogé les manifestants. Des images montrent notamment des policiers à l’entrée du CNIT, l’un des centres commerciaux de La Défense.

Pour éviter une mise en faillite de Fret SNCF, visé par une enquête de Bruxelles qui soupçonne fortement cette filiale du groupe public ferroviaire d’avoir bénéficié d’aides publiques illégales, le gouvernement a engagé un « scénario de discontinuité » visant à la liquider pour la remplacer par une nouvelle société qui devra abandonner à des concurrents les « trains dédiés » - des trains de marchandises réguliers, sur 23 axes - qui représentent actuellement 30% du trafic et 20% du chiffre d’affaires de Fret SNCF, et occupent 10% de ses cheminots.

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