"À votre avis, l'ambiance dans le stade?": quand Ruffin évoque la rivalité PSG-OM pour tacler Oudéa-Castéra
Un retour qui s'annonce houleux. La nouvelle ministre de l'Éducation Amélie Oudéa-Castéra se déplace ce mardi à l'école Littré, un établissement du 6e arrondissement de Paris dans lequel a été brièvement scolarisé son fils en petite section de maternelle en 2009.
L'occasion pour elle de tenter d'apaiser le climat de défiance né de ses propos justifiant la scolarisation de ses enfants dans le privé par "le paquet d'heures non remplacées" qu'elle aurait eu à subir dans le public. Une critique très mal reçue par les personnels de l'Éducation nationale, d'autant que l'institutrice en question a confié à Libération n'avoir jamais été absente au cours des six mois où le fils de la ministre a fréquenté l'établissement.
La rivalité PSG-OM en exemple
L'initiative, que le cabinet de la ministre qualifie de "personnelle", a fait naître des critiques dans l'opposition. Et pour ce faire, le député LFI de la Somme François Ruffin a choisi de filer la métaphore sportive pour expliquer à celle qui n'était jusqu'à ce vendredi que ministre des Sports la teneur de l'accueil qui pourrait lui être réservé. L'insoumis a ainsi comparé Amélie Oudéa-Castéra à un joueur formé à l'OM qui claquerait la porte du club pour signer au PSG en se répandant dans la presse sur les travers du club phocéen.
"Faire sa formation à l'OM. Quitter le club, critiquer le coach. Signer au PSG. Insulter son club formateur, mentir sur ses infrastructures, mépriser son équipe technique. Venir jouer au Vélodrome sous son nouveau maillot. À votre avis, l'ambiance dans le stade?", a tweeté François Ruffin.
Une polémique à tiroirs
La ministre de l'Éducation et des Sports est embourbée dans cette polémique à tiroirs depuis son premier déplacement lors duquel elle a été interrogée sur les révélations de Mediapart sur la scolarisation de ses enfants dans l'établissement privé sous contrat Stanislas, connu pour ses positions conservatrices. Sa réponse très critique vis-à-vis des personnels de l'Éducation nationale, pointés du doigt pour leur absentéisme supposé, a suscité un tollé et entraîné des appels à sa démission de la part des syndicats enseignants.
Les représentants syndicaux du Snes-FSU, qui ont rencontré la ministre ce lundi, ont exigé des "excuses publiques", ce que l'intéressée s'est refusée à faire. En conséquence, les représentants ont quitté la table des négocations.
"Ni excuses, ni engagements pour le service public d’éducation: la FSU met fin à la discussion avec la ministre " a tweeté le syndicat.
En visite au village olympique ce lundi, Amélie Oudéa-Castéra a demandé à "clore le chapitre des attaques personnelles". Reste à savoir si cette visite en terre critiquée saura apaiser les esprits.