À Atlanta, un méga-centre de formation de policiers théâtre de violents affrontements

Une capture d’écran tirée d’une vidéo fournie par le département de police d’Atlanta, montrant des manifestants jetant des briques sur le chantier de construction du méga-centre de formation de policiers, le 5 mars 2023.
Une capture d’écran tirée d’une vidéo fournie par le département de police d’Atlanta, montrant des manifestants jetant des briques sur le chantier de construction du méga-centre de formation de policiers, le 5 mars 2023.

ÉTATS-UNIS - C’est le dernier épisode d’une escalade des tensions autour de ce projet controversé. Un méga-centre de formation de la police à Atlanta, aux États-Unis, a été le théâtre d’affrontements dimanche 5 mars dans la soirée entre policiers et manifestants opposés à sa construction, a annoncé la police, qui a arrêté 35 personnes.

« Un groupe d’agitateurs violents a utilisé le prétexte d’une manifestation pacifique contre le (centre de formation) pour mener une attaque coordonnée contre des équipements de construction et des policiers », a déclaré dans un communiqué la police d’Atlanta, capitale de l’État de Géorgie.

Ces événements ont commencé par un festival de musique qui faisait partie d’une semaine de manifestations, précise Newsweek.

Depuis 2021 et la première annonce de la construction d’un centre de formation sur plus de 34 hectares dans cette métropole du Sud, la contestation monte contre le projet surnommé « cop city » (« flicville ») par ses opposants.

Un manifestant tué par la police en janvier

Installés parfois dans des arbres destinés à être abattus, ces opposants dénoncent un futur désastre environnemental et un gâchis d’argent en faveur des forces de l’ordre, qui ne répondrait pas aux besoins réels des habitants.

En janvier, Manuel Esteban Paez Teran, un manifestant qui campait dans un bois destiné à être en partie rasé, avait été tué par la police.

Selon les autorités de Géorgie, un policier de l’État avait d’abord été touché au ventre par un tir venant de Manuel Esteban Paez Teran, avant que les forces de l’ordre ne ripostent. D’autres manifestants rejettent la version de la police, mettant en avant le profil pacifiste du militant.

Une autopsie indépendante a révélé que Manuel Esteban Paez Teran avait été touché par 13 tirs venant de différentes armes, selon les avocats de la famille.

Dimanche, les manifestants, vêtus d’habits noirs, étaient « armés de feux d’artifice, de pierres, de cocktails Molotov, et autres engins », a affirmé lors d’une conférence de presse le chef de la police d’Atlanta, Darin Schierbaum.

« Ce n’est pas une manifestation, c’est une activité criminelle », a-t-il dénoncé.

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