À Gaza, bientôt une nouvelle trêve entre Israël et le Hamas ? Ces signaux qui le laissent penser

Une photo prise depuis Rafah montre de la fumée s’échappant de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, lors des bombardements israéliens, le 20 décembre 2023.
SAID KHATIB / AFP Une photo prise depuis Rafah montre de la fumée s’échappant de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, lors des bombardements israéliens, le 20 décembre 2023.

GAZA - Des discussions diplomatiques sont en cours en Égypte sur une nouvelle trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas. Ces derniers jours, les signes d’une parenthèse humanitaire se sont multipliés dans ce conflit déclenché après l’attaque menée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien, et qui a fait près de 20 000 morts côté palestinien.

Une première trêve avait duré une semaine à la fin du mois de novembre. Elle avait été établie par l’intermédiaire de l’Égypte et du Qatar, dans des rôles de médiateurs, et permis la libération de 105 otages à Gaza, dont 80 en échange de 240 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes. Cette trêve avait volé en éclat le 1er décembre.

Actuellement, les discussions sont « très sérieuses », a confirmé ce mercredi 20 décembre la Maison Blanche. « Nous espérons qu’elles aboutiront », a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale. On fait le point sur les discussions en cours.

· Des discussions en cours au Caire

Basé au Qatar, le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh est arrivé ce mercredi 20 décembre au Caire « pour des discussions avec les responsables égyptiens sur l’agression sioniste (israélienne, NDLR) et d’autres dossiers », a affirmé le Hamas dans un communiqué.

Une source proche du Hamas a indiqué à l’AFP que les discussions porteraient sur « de nombreuses propositions dont celle d’une trêve provisoire d’une semaine en échange de la libération par le Hamas de 40 prisonniers israéliens, des femmes, des enfants et des hommes ».

Seuls des civils seraient libérés et non des militaires pris en otage, a-t-elle précisé, ajoutant que cette trêve serait « susceptible d’être renouvelée ».

Mardi, une source au Hamas a indiqué à l’AFP qu’Ismaïl Haniyeh devait discuter avec le chef du renseignement égyptien Abbas Kamel « de l’arrêt de la guerre pour préparer un accord de libération de prisonniers et la fin du siège imposé à Gaza » par Israël. Elle faisait allusion à la libération d’otages en échange de celle de prisonniers palestiniens incarcérés par Israël.

Selon une source au Jihad islamique palestinien, le chef de ce mouvement de Gaza qui a participé à l’attaque du 7 octobre et combat au côté du Hamas, Ziad al-Nakhala, basé à Damas, doit également se rendre au Caire au début de la semaine prochaine.

· Israël ouvert à une nouvelle pause

Côté israélien, le président Isaac Herzog a déclaré mardi qu’Israël était « prêt à une nouvelle pause humanitaire et à une aide humanitaire supplémentaire pour permettre la libération des otages ».

Lors d’une rencontre avec les familles des otages mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué avoir récemment envoyé « deux fois le chef du Mossad en Europe pour promouvoir un processus de libération ».

· Arrivée à Gaza de 750 tonnes d’aide alimentaire

Par ailleurs, le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé ce mercredi l’arrivée à Gaza d’un convoi de 750 tonnes d’aide alimentaire, le premier en provenance de la Jordanie depuis le début de la guerre.

Ce convoi de 46 camions, organisé par le PAM et une ONG humanitaire jordanienne, la JHCO, a nécessité « des semaines de coordination avec toutes les parties », indique l’agence onusienne dans un communiqué. Il a transité par le poste frontière de Kerem Shalom.

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