À Bristol, une exposition célèbre la maternité “comme expérience et moteur de création”

Le quotidien The Independent l’a listée parmi les expositions britanniques les plus attendues de ce printemps. Jusqu’au 26 mai, le centre d’art contemporain Arnolfini, à Bristol, explore la place de la maternité dans la création artistique.

“Acts of Creation : On Art and Motherhood” (“Actes créatifs : sur l’art et la maternité”) est une “célébration des mères artistes”, une ode “à l’horloge biologique et aux seins en lactation”, résume en titre The Guardian. L’exposition, collective, interroge non seulement la possibilité pour les artistes femmes, une fois qu’elles sont mères de famille, d’être reconnues comme des artistes à part entière, mais aussi les représentations qui peuvent être données “des plaisirs, douleurs, espoirs et angoisses de la maternité”, détaille The Independent dans un autre article.

Lever le voile sur un tabou

“Janine Antoni, 2038” (2000). Une œuvre de l’artistes américaine Janine Antoni.. © Janine Antoni/Courtesy of the artist and Luhring Augustine, New York
“Janine Antoni, 2038” (2000). Une œuvre de l’artistes américaine Janine Antoni.. © Janine Antoni/Courtesy of the artist and Luhring Augustine, New York

La commissaire de l’exposition, Hettie Judah, également critique d’art, avait constaté qu’il existait des expositions sur la maternité comme sujet artistique, d’autres sur l’art produit par les mères, mais aucune qui n’entremêlait ces deux approches pour aborder “la maternité à la fois comme expérience et comme moteur de création”, explique The Guardian. Elle a donc réuni une centaine d’œuvres, réalisées par des artistes de plusieurs générations, incluant entre autres Paula Rego, Valie Export, Tracey Emin, Celia Paul, Janine Antoni, Lea Cetera ou encore Caroline Walker.

“Je pense que les visiteurs, et en particulier les mères, éprouveront comme moi la sensation de voir un voile se lever sur quelque chose qui était jusque-là invisible, qu’ils regardent les dessins que Ghislaine Howard a exécutés au fusain de ses vergetures, la peinture de Camille Henrot représentant une femme nue en train de tirer son lait, ou les images que Catherine Elwes a tournées en plan rapproché de ses seins pleins de lait”, écrit Rhiannon Lucy Cosslett, la journaliste du Guardian.

L’exposition aborde aussi d’autres sujets plus sensibles, voire douloureux : la difficulté à procréer, l’avortement, les fausses couches, les naissances prématurées. Toutes les artistes exposées ne sont pas mères, mais elles se sont posé la question d’enfanter. Le propos va aussi au-delà de l’accouchement et des premiers jours du nourrisson, pour englober les soins que requiert un enfant jusqu’à son entrée dans l’âge adulte.

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