À quoi ça sert, un Jour de la Terre ?

Le 22 avril 1970, on célébrait pour la première fois le Jour de la Terre aux États-Unis, à l’initiative d’un sénateur écolo et d’un étudiant de l’université Harvard. Quelque 20 millions d’Américains avaient battu le pavé à cette occasion. Leur objectif : rendre visibles les menaces pesant sur l’environnement.

Depuis, les manifestations, recensées sur le site Earthday.org, se sont multipliées à travers le monde. Les organisateurs comptabilisent aujourd’hui “plus de 1 milliard de participants de tout âge dans presque 200 pays”, indique BBC News, qui s’interroge sur la pertinence de cette fête.

Cette année, elle sera l’occasion de sensibiliser le monde à la pollution plastique. Les organisateurs appellent à une “réduction de 60 % de la production de tous les plastiques d’ici à 2040”. Ce thème est justement l’un des points importants à l’ordre du jour au niveau international : demain, au Canada, débute la quatrième session des négociations, regroupant 175 pays, devant aboutir à un traité multilatéral sur le plastique d’ici à la fin de 2024.

Un double échec ?

Mais, comme l’indique le média britannique, en plus d’un demi-siècle d’existence, la Journée mondiale de la Terre n’a pas permis d’améliorer le sort des espèces en péril ni de ralentir la hausse des températures.

À l’instar de la militante suédoise Greta Thunberg, qui dénonçait en 2022 ceux qui utilisaient la Journée de la Terre pour “affirmer leur amour de la planète, tout en la détruisant à une vitesse extrême”, certains voient dans cet événement un simple tremplin pour des opérations de greenwashing.

Un double échec alors ? “Nous sommes bien conscients qu’il y a du greenwashing, et c’est révoltant”, reconnaît Kathleen Rogers, présidente d’Earth Day Network (Earthday.org), auprès du site BBC. Mais, ajoute-t-elle, “pour beaucoup de gens”, participer à un événement organisé à l’occasion de cette journée “est une première action environnementale”.

Cette grande manifestation a aussi permis de mettre sur le devant de la scène politique, aux niveaux national et international, des problématiques environnementales, “depuis les changements climatiques et les énergies vertes jusqu’à la protection des espèces et aux bénéfices de la reforestation”.

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