Le Forum économique mondial MENA prouve sa dimension internationale

Près de 500 leaders politiques et économiques, ainsi que de nombreux experts venus d’Europe, des Etats Unis et du monde arabe se sont rencontrés à Sharjah pour la seconde édition du “MENA Economic Forum”; l’occasion de soutenir le développement économique des pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et de trouver de nouveaux moyens de développement. “L‘éducation, la santé et surtout mettre l’accent sur la création d’emploi parce que nous ne voulons surtout pas que la jeunesse qui était au coeur de ces printemps arabes et qui se sent aujourd’hui marginalisée soit la grande perdante de ces grands bouleversement dans la région, et c’est en inscrivant l’Education au coeur de cet évenement. L’Education, l‘économie c’est de montrer qu’il y a aujourd’hui une urgence à agir, à mobiliser toutes les forces vives pour gagner ce grand défi de la transition des pays du sud de la Méditerranée”, a expliqué François Aïssa Touazi, le Président de CAPmena. “Laisser un milliard de personnes sans eau potable, sans médicaments, sans éducation, sans assainissement, 850 millions d’entre eux sans nourriture c’est une honte étique, morale. Honte de l’humanité mais surtout une erreur énorme sur le plan politique. Il faut faire autre chose, créer des petites idées par exemple: un euro par billet d’avion, on nous a beaucoup critiqué au début. C‘était l’idée de Jaques Chirac et de Monsieur Lola. Et bien un euro par billet d’avion a permis en cinq ans sur quinze pays et de manière totalement indolore, aucun voyageur ne le sait, de récolter plus de deux milliards de dollars et de soigner huit enfants sur dix dans le Monde atteints du sida. 322 millions d‘être humains contre la paludisme, trois millions d’enfants contre la tuberculose”, a ajouté Philippe Douste-Blazy, secrétaire Général Adjoint des Nations Unies. Les participants ont insisté sur le lancement de grands chantiers économiques afin d’encourager l’initiative privée. “Insister sur des nouvelles méthodes pour le secteur privé et bien définir le rôle des Etats pour que le secteur privé soit plus rentable et participe à la création d’emplois et renforce l’infrastructure”, a dit Radhi Meddeb, le président directeur général du groupe ‘‘COMETE Engeneering’‘ . L‘éducation est à la croisée des chemins pour la zone MENA. Elle joue un rôle majeur dans l’enrichissement des peuples et pour la croissance économique. Cette édition a été marquée par la signature d’une Chaire d’enseignement au Management Europe – MENA entre l’American University de Sharjah et Euromed Management à Marseille. “Ce que nous allons voulu faire dans un premier temps, c‘était une meilleure compréhension de la manière dont les demandes fonctionnent, ça c’est un premier point, on va dire c’est un point sur la connaissance. Ensuite, le deuxième élément, c’est de travailler sur l’identification des meilleures pratiques, les étudiants qui réussissent dans un sens comme dans l’autre. Et puis nous avons un volet extrêmement important, c’est que ce soit la France, que ce soient les pays du Golfe, tout le monde travaille en Afrique, tout le monde travaille dans un certain pays qui connait des crises économiques extrêmement fortes et donc nous souhaitons developper un certain nombre de programmes de developpement liés à la création d’entreprises”, a expliqué Bernard Belletante, Directeur Général d’Euromed Management. L‘éducation et la culture sont vraiment nécessaires car une meilleure compréhension entre les gens peut rendre les affaires plus faciles. “Je pense qu’il y a une parole qui doit se faire entendre, c’est une parole humaine, plus humaine. Pour humaniser un peu ce débat, j’ai parlé hier de l‘éducation de la culture avec beaucoup de passion. Je pense que l‘éducation de la culture est la base de tout. C’est presque je dirai même aussi la base des affaires. Parce que quand il ya une meilleure entente et une meilleure compréhension entre les gens, je pense que les affaires sont plus fluides et plus faciles”, a dit Bariza Khiari, Vice-présidente du Sénat français. La santé est un autre défi pour améliorer la qualité de vie des populations du monde arabe. L’accès aux soins et à une couverture maladie est bien souvent le fait des Etats, mais de plus en plus d’acteurs privés jouent un rôle important dans la région. “J’espère que ces réunions adoptent un programme de santé durable. Je souhaiterais une coopération entre l’Europe et les pays de la région autour d’un programme et j’espère qu’on puisse dire à l’avenir que tel ou tel programme a réussi. Ce qui existe là, ce sont juste des initiatives entre des institutions des pays de la région”, a insisté Sheikh Khalid Bin Jabr Al Thani, porte-parole de l’Institut national du cancer au Qatar. “On a aujourd’hui, pour vous donner une idée, un système de santé qui ne prend pas loin de cinquante pour cent des primes d’assurance de la région. Cela vous donne une idée de l’importance aujourd’hui des régimes sociaux puisqu’il n’y avait pas historiquement dans la région d‘équivalent finalement à la sécurité sociale que nous connaissons en France. C’est un point extrêmement important pour eux de developper aujourd’hui des régimes sociaux. La première base bien entendu c’est le régime de santé. Il faudra ensuite developper des système sociaux complémentaires, du type accident de travail et puis éventuellement si on pense à beaucoup plus long terme des systèmes de retraite qui seront également des problématiques”, a expliqué Jérôme Droesch, Directeur Général d’AXA Golfe. La seconde édition du MENA Economic Forum à bien prouvé sa dimension internationale et confirme son positionnement vis-a-vis des pays du Golfe et ceux de la Méditerranée. Adel Dellal