Des tirs de roquette tuent huit personnes à Damas

Le président syrien Bachar al-Assad et l'émissaire international Lakhdar Brahimi à Damas, le 30 octobre 2013.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, les tirs viendraient des forces du régimes de Bachar el-Assad. Plusieurs blessés et des maisons détruites sont à déplorer.

Au moins huit personnes ont été tuées jeudi par des roquettes tirées par l’armée gouvernementale contre un quartier sud de Damas, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). «Des roquettes tirées par les troupes du régime contre le quartier de Hajar al-Aswad ont tué au moins huit personnes», a indiqué le directeur de cette organisation syrienne, Rami Abdel Rahmane, qui craint un bilan plus lourd. Il n’était pas en mesure de dire dans l’immédiat si les morts étaient des combattants ou des civils.

«Le bombardement entre dans le cadre des tentatives du régime de reprendre le sud de Damas», dont de nombreux quartiers sous contrôle rebelle sont depuis des mois assiégés par l’armée, a ajouté le directeur de cette ONG qui s’appuie sur un réseau de militants et de sources médicales. «L’armée essaie de sécuriser totalement la capitale. A ce jour, elle a affirmé de nombreuses fois qu’elle avait repris le contrôle total de Damas, mais les rebelles sont encore présents dans de nombreux secteurs de la ceinture sud de la capitale», a-t-il ajouté.

«L’armée tire des roquettes sur des bâtiments, sans savoir qui est à l’intérieur. De telles attaques ne font pas la distinction entre civils et combattants, et constituent de ce fait un crime de guerre», selon Rami Abdel Rahmane. Des militants basés dans le sud de Damas ont également fait état de l’offensive, évoquant des «dizaines de blessés».

«De nombreuses maisons ont été détruites, et nous avons des informations (selon lesquelles ont été utilisés) plus de 20 roquettes et des dizaines d’obus de mortiers», selon le Bureau des médias de Damas, un réseau de militants anti-régime.



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