Le directeur de la NSA se défend devant les représentants

par Tabassum Zakaria et Deborah Charles WASHINGTON (Reuters) - Le général Keith Alexander, directeur de l'Agence nationale de sécurité des Etats-Unis (NSA), a déclaré mardi devant des parlementaires américains, que son organisme avait agi de façon légale et que les allégations de différents journaux européens sur le sujet étaient "complètement fausses". Le Monde en France, Der Spiegel en Allemagne ou El Mundo en Espagne se sont fait l'écho d'informations transmises par l'informaticien Edward Snowden, ancien collaborateur de la NSA, sur le fait que les programmes américains de surveillance auraient visé des dizaines de millions d'appels téléphoniques en Europe. Keith Alexander, entendu par la commission du renseignement de la Chambre des représentants, a déclaré que certaines données auxquelles les documents faisaient allusion avaient été recueillies par des "partenaires étrangers" de la NSA. "Ce ne sont pas des renseignements que nous avons recueillis auprès de citoyens européens", a-t-il dit. "Cela correspond à des renseignements que nous et nos alliés de l'Otan avons recueillis pour défendre nos pays et soutenir nos opérations militaires." Les révélations sur l'espionnage mené par la NSA de plusieurs dirigeants européens, dont la chancelière allemande Angela Merkel, ont contraint la Maison blanche à promettre des réformes et à reconnaître que la surveillance électronique menée par les Etats-Unis était peut-être allée trop loin. On a appris mardi auprès d'une source proche de la situation que le président Barack Obama avait récemment demandé à la NSA de restreindre ses programmes de surveillance au siège des Nations unies, à New York. Pierre Sérisier et Julien Dury pour le service français