Barack Obama a demandé à la NSA de limiter les écoutes à l'Onu

Barack Obama a récemment demandé à l'Agence nationale de sécurité (NSA) américaine de restreindre ses programmes de surveillance au siège des Nations unies, à New York, selon un responsable proche de la situation. /Photo prise le 22 septembre 2013/REUTERS/Eric Thayer

WASHINGTON (Reuters) - Barack Obama, le président des Etats-Unis, a récemment demandé à l'Agence nationale de sécurité (NSA) de restreindre ses programmes de surveillance au siège des Nations unies, à New York, a-t-on appris mardi auprès d'un responsable proche de la situation. La demande de la Maison blanche est la dernière réponse en date de Washington aux polémiques liées à la révélation de l'ampleur des programmes de renseignements de la NSA, en particulier auprès d'alliés des Etats-Unis comme la chancelière allemande Angela Merkel. Selon le responsable qui s'est adressé mardi à Reuters, les conseillers de Barack Obama ont rapporté que la Maison blanche souhaitait l'arrêt de la surveillance de certaines cibles présentes à l'Onu et que cette décision avait été prise au cours des dernières semaines. "Les Etats-Unis ne sont pas en train de mener une surveillance électronique qui vise le siège des Nations unies à New York", a affirmé un second responsable, sous couvert d'anonymat. Il n'a pas donné de détail sur les programmes de surveillance menés par le passé. Ni la NSA, ni Ban Ki-moon, secrétaire général de l'Onu, n'ont commenté l'information. Plusieurs hauts dirigeants du renseignement américain, dont le directeur de la NSA, Keith Alexander, étaient entendus mardi par une commission de la Chambre des représentants, à la suite de l'indignation provoquée par les révélations de l'informaticien Edward Snowden, ancien collaborateur de l'agence. La Maison blanche a déclaré lundi que les agences américaines de renseignements avaient peut-être besoin de "contraintes supplémentaires" et Dianne Feinstein, présidente de la commission sénatoriale sur le sujet s'est dit "totalement opposée" à la collecte d'informations sur les alliés des Etats-Unis. Mark Hosenball, avec Steve Holland et Louis Charbonneau aux Nations unies; Julien Dury pour le service français