«Ça fait du bien de faire de la politique avec des gens qui nous ressemblent.»

Pierre Laurent et Clémentine Autain à la Bellevilloise, Paris 20e, lundi 5 octobre 2015.

Après des semaines de tensions, le Front de gauche a lancé sa campagne des régionales en Ile de France avec des nouveaux visages.

La vie est belle à la Bellevilloise (Paris XX). Lundi, 19 heures: Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, arrive en premier pour le lancement de la campagne du Front de gauche en Ile de France. La tête de liste serre des pognes, lâche des sourires. Puis, Clémentine Autain déboule. La chef de file en Seine-Saint-Denis et porte-parole d’Ensemble a l’air en forme. Elle gambade dans la salle, répond aux sollicitations. Enfin, c’est au tour d’Eric Coquerel: coordinateur du Parti de gauche et tête de liste à Paris. Il imite ses camarades.

Les minutes passent. La salle déborde, les drapeaux flottent et le «trio» se regroupe au milieu de la salle, discute sous les flashs. Tout le monde il est beau, tout le monde il est content. Pourtant l’accouchement a été long. Ces dernières semaines, Ensemble et le Parti de gauche s’opposaient à la candidature de Pierre Laurent. Finalement, après des heures de tractations un accord a été trouvé. Le Front de gauche part uni pour le premier tour. Pour le second tour, c’est plus compliqué. En cas d’élimination, Pierre Laurent se rangera du côté des socialistes pour battre la droite. Clémentine Autain, sûrement. Eric Coquerel, c’est moins sûr.

Il est 20 heures: le meeting débute. Le programme est original. Installés au premier rang, Saïd et Hassan ne sont pas des militants du Front de gauche. Ils sont dans les parages pour causer grève. Ils racontent la galère à voix basse. Ils turbinent dans un restaurant du VI ème arrondissements. La patronne déclare pour l’un et pour l’autre 40 heures de travail par mois alors qu’ils charbonnent près de 50 heures par semaine. Un monde cruel. Et cerise sur le gâteau, la patronne modifie les prénoms devant les clients. Saïd c’est Gino et Hassan c’est Gabriel. Un monde cruel et dégueulasse. Après les mots, une caisse passe entre les rangs pour soutenir les grévistes. La (...)

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