À Paris, le patron de Gazprom export fait le coup de la panne

Aleksandr Medvedev, le patron de Gazprom, mercredi à Paris.

Aleksandr Medvedev, le directeur général de Gazprom Export, la filiale du géant russe du gaz, de passage à Paris, a manié le chaud et le froid sur le risque de pénurie de gaz cet hiver en raison de la crise ukrainienne (lire aussi pages 6-7). Va-t-on se retrouver en panne de gaz comme en 2009, lors d’un précédent conflit russo-ukrainien ? Le pipeline qui traverse l’Ukraine et achemine le gaz de Russie sert en effet aussi bien à chauffer Ukrainiens qu’Européens.

Quelque 15 % du total de la consommation de l’Europe emprunte encore le GTS (Gas Transport System), alors que d’autres gazoducs contournant l’Ukraine ont été mis en service. Or, Medvedev a mis en garde : «Nous n’avons pas été payés par l’Ukraine depuis longtemps.»

Depuis la dernière livraison, en mars. La dette de Kiev envers Gazprom atteindrait 2,2 milliards de dollars. Et les Ukrainiens ne seront livrés, a averti Medvedev, qu’à la condition de payer d’avance. Jean-François Cirelli, le patron de GDF Suez et gros client de Gazprom, présent hier au côté d’Aleksandr Medvedev, n’a pas caché qu’il se trouvait embarqué dans cette incertitude. Mais, fait-il remarquer, «nous sommes heureusement encore loin de l’hiver».C.Ms.

Retrouvez cet article sur Liberation.fr

Le Bangladesh toujours pas à l’abri d’un nouveau Rana Plaza
Contre les déficits, le gouvernement croit à la croissance
Sapin : un geste en faveur des petites retraites est «sur la table»
Fillon dénonce «l'erreur» de Valls sur les investissements d'avenir
Il faut mettre fin à l'irresponsabilité juridique des multinationales