Zone euro : la déflation est-elle à l'horizon ?

Mario Draghi, patron de la BCE, le 3 septembre.

Le président de la BCE, Mario Draghi, a annoncé ce jeudi une baisse de l'inflation sur fond de recul de la croissance pour l'ensemble des pays de la zone euro.

On pensait la menace de la déflation éloignée pour longtemps en zone euro, grâce à la politique monétaire adoptée par Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne, mais voilà qu’elle (re)pointe le bout de son nez. Il y a encore peu, les économistes de la BCE tablaient sur une inflation en zone euro pour l’ensemble de l’année 2015 à 0,3%, notamment grâce à la fameuse politique de quantitative easing, qui consiste, pour la Banque centrale européenne, à injecter chaque mois des dizaines de milliards d’euros sur les marchés financiers en rachetant des obligations d’Etat détenues par des investisseurs privés.

C’est raté. La BCE a beau arroser les marchés financiers de près de 60 milliards d’euros chaque mois, rien n’y fait. Du moins pour l’instant. L’inflation, qui était censée reprendre quelques couleurs grâce à cette thérapie monétaire non conventionnelle, est plus pâle que jamais. Selon les prévisions de la BCE, annoncées ce jeudi lors d’une conférence de presse par son président, l’institution de Francfort ne table désormais que sur un minuscule 0,1% de hausse des prix pour cette année. Certes, le patron de la BCE se garde d’employer le mot déflation qui pourrait faire trembler les marchés financiers, les ménages et autres entreprises. Mais les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Inflation à 0,1% en 2015

Les mouvements positifs qui devaient s’amorcer tant sur le plan de l’inflation que sur celui de la croissance économique sont tous (sans exception) en recul. La BCE revoit à la baisse toutes ses prévisions, non seulement pour 2015, mais aussi pour 2016 et 2017. Elle table désormais sur une inflation de 0,1% en 2015, 1,1% en 2016 et 1,7% en 2017, contre +0,3%, +1,5% et +1,8% respectivement jusqu’à présent.

L’inflation en zone euro est donc très loin de l’objectif de hausse des prix fixé à 2% par la (...)

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