Yémen : après Sanaa, les Houtis resserrent leur étau sur Aden

Des combattants Houthis près du palais présidentiel, à Sanaa, le 25 mars.

Le coup de force des rebelles chiites, soutenus par l’Iran et l’ex-président Saleh, inquiète l’Arabie Saoudite sunnite et pourrait profiter aux groupes jihadistes.

Pour la deuxième fois en deux mois, le président yéménite a dû fuir. Réfugié à Aden (sud) depuis la fin février, Abd Rabbo Mansour Hadi a été évacué mercredi «vers un lieu sûr», selon l’un de ses proches, alors que les rebelles chiites houtis avançaient vers la ville. Son palais présidentiel a une nouvelle fois été ciblé par un raid aérien. Le ministre de la Défense, Mahmoud el-Soubaihi, a, lui, été capturé et emmené à Sanaa, la capitale.

Qui sont les rebelles houtis ?

D’obédience zaïdite, une branche du chiisme, ils tirent leur nom de leur ancien dirigeant Hussein al-Houti, tué par l’armée yéménite en 2004. Originaires du nord du pays, les rebelles appartiennent au groupe Ansaruallah (les «partisans de Dieu»). S’estimant marginalisés politiquement et religieusement, ils ont mené six guerres contre l’armée entre 2004 et 2010, lorsque le président sunnite Ali Abdallah Saleh était au pouvoir. Après la chute de Saleh en novembre 2011, les rebelles houtis relancent une offensive au nom de la lutte contre la corruption du nouveau pouvoir incarné par Abd Rabbo Mansour Hadi. Partis de leur fief, Saada, ils montent des campements et organisent des manifestations à Sanaa, la capitale, à l’été 2014, dont ils prennent le contrôle le 21 septembre. Le président Hadi fuit à Aden, dans le Sud, où les pays arabes transfèrent leur ambassade.

Mais les rebelles ne se sont pas contentés de Sanaa et ont poursuivi leur avancée vers le sud, via les axes de Dhaleh et Lahej. Mercredi, ils se sont emparés de la base militaire d’Al-Anad, la plus importante du Yémen, et ont atteint le port de Mocha, sur la mer Rouge. Ils ont continué ensuite à progresser, jusqu’à s’avancer à une vingtaine de kilomètres d’Aden. Les troupes loyales au président Hadi, les hommes des «comités populaires» et les membres de tribus sunnites qui les (...)

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