Le youtubeur Seb répond avec ironie aux critiques sur son calendrier de l’Avent YouTube

YOUTUBE - Une « réponse » aux nombreux sens cachés. Vidéaste aux plus de cinq millions d’abonnés sur YouTube, Seb (anciennement « La Frite ») propose depuis le 1er décembre un calendrier de l’Avent sur sa chaîne, qui traite principalement de vulgarisation musicale. Le youtubeur et compagnon de Léna Situation publie ainsi une vidéo par jour jusqu’à Noël. Une production intense et quotidienne qui n’échappe pas aux critiques.

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À tel point que ce jeudi 14 décembre, Seb s’est fendu d’une vidéo particulièrement longue pour répondre à ses détracteurs, et en particulier à celle d’un internaute accusant le vidéaste de faire « une vidéo par jour de niveau exposé de cours d’anglais », tout en se faisant beaucoup d’argent grâce à la monétisation de ses vidéos (ce qui n’est exactement le cas, comme Seb l’a lui-même expliqué récemment sur X).

Spécificité de cette vidéo de « réponse » : elle n’en est pas véritablement une. Il s’agit surtout d’une réaction pleine d’ironie. « Quand quelqu’un essaye de te faire du mal et qu’il fait deux likes, bon c’est facile de l’ignorer, mais là il est quand même en train de traîner mon nom dans la boue », explique-t-il en introduction, avant d’ajouter : « En essence, qu’est-ce qu’il m’est reproché ? ».

Mais sa phrase s’arrête net et le vidéaste se contente alors de fixer la caméra durant le reste de la vidéo. Soit 16 longues minutes de vide…

Réponse à la « réponse »

Clairement humoristique, la réponse de Seb s’inscrit en réalité dans un contexte bien spécifique de défiance grandissante sur YouTube concernant les créateurs de contenus qui ne citent pas les sources utilisées pour concevoir leurs vidéos.

La vidéo « réponse » de Seb reprend en outre l’intégralité des mots et des codes visuels d’une autre vidéo devenue virale récemment. Celle du Youtubeur et streameur français The Great Review, spécialisé dans les longs formats autour des jeux vidéo.

Accusé d’avoir plagié un livre de Sébastien Delahaye, et donc de ne pas citer les sources mises à profit pour sa vidéo « Call of duty : les coulisses d’une usine à succès », The Great Review s’était alors embourbé. Résultat : une « réponse » vidéo confuse, où il se justifiait en estimant que sa manière de construire ses sujets ne lui permettait pas de rendre hommage à ceux dont il s’inspire. Depuis, le jeune vidéaste a toutefois promis de faire plus attention, contraint de fait par la viralité de sa propre explication.

Comme le souligne L’ADN, une polémique similaire s’était déjà invitée sur le YouTube nord-américain début décembre, après une très longue vidéo de HBomberguy. Le vidéaste britannique y dénonçait la pratique du plagiat, bien trop répandue sur YouTube, aux États-Unis comme dans d’autres pays, comme la France.

De notre côté de l’Atlantique, ce ne semble toutefois pas être le cas de Seb, dont les vidéos sont pour la grande majorité agrémentées de notes en description, avec ses sources.

Format critiqué (et critiquable)

Mais en utilisant les codes de cette vidéo « réponse », Seb ne cherchait pas seulement à répondre aux critiques autour du plagiat, ou du moins de la légèreté quant aux sources.

Il s’est également servi de l’occasion pour réagir indirectement aux attaques quotidiennes sur son calendrier de l’Avent. Car le youtubeur de 27 ans a été épinglé à plusieurs reprises depuis le début du mois pour son manque de précision ou son manque (supposé) de légitimité pour traiter de certains sujets. Deux reproches exacerbés à propos des vidéos « L’HISTOIRE DU SUPERBOWL ! (Half-Time) » et « LA GUERRE JACKSONVILLE ! ».

Dans le premier cas, un autre créateur de contenu lui reprochait d’attribuer la naissance du spectacle de la mi-temps de la finale du championnat de football américain tel qu’on le connaît à l’acteur Jim Carrey, oubliant ainsi le rôle majeur du duo d’acteurs et humoristes Damon et Keenen Ivory Wayans. Les deux hommes travaillaient en effet dans la même émission que Jim Carrey (In Living Colour sur CBS), où des sketches calibrés avaient été diffusés dans le but de capter les téléspectateurs qui zappaient de chaîne lors de la mi-temps du Super Bowl de 1992, comme le raconte le média Mental Floss.

L’année suivante, la Fox avait alors engagé un certain Michael Jackson pour ne pas se faire subtiliser son audience à nouveau, donnant ainsi naissance au show démesuré tel qu’il existe encore aujourd’hui.

Dans le second cas, Seb avait été critiqué pour sa vidéo « LA GUERRE JACKSONVILLE ! », où plusieurs personnes estimaient que le youtubeur n’était pas qualifié, ni légitime pour raconter l’histoire de cette ville de Floride, devenue l’épicentre d’une guerre de gang en partie déclenchée par la rivalité entre deux rappeurs.

Des critiques qui n’avaient que peu convaincu le principal intéressé. Seb avait d’ailleurs réagi dans un tweet ironique, une fois de plus, où il s’excusait auprès de ses détracteurs de ne pas être « né à Chicago comme vous ».

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