Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher appellent à une marche contre l’antisémitisme, dimanche à Paris

Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, ici au Sénat à Paris, le 21 septembre 2023.
DANIEL LEAL / AFP Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, ici au Sénat à Paris, le 21 septembre 2023.

ANTISÉMITISME - Ils se sont exprimés dans une tribune publiée dans Le Figaro. Le président du Sénat, Gérard Larcher, et la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, appellent ce mardi 7 novembre « tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de notre République » à participer dimanche 12 novembre à Paris à une « grande marche civique » contre l’antisémitisme.

Pour Jordan Bardella, Jean-Marie Le Pen n’est « pas antisémite »

« Une marche pour la République et contre l’antisémitisme. Une marche pour la France des droits de l’homme et pour la nation réunie. Une marche des citoyens pour dénoncer les porteurs de haine. Une marche pour la libération des otages dont huit de nos compatriotes », écrivent-ils dans cette tribune.

Les présidents des deux chambres du Parlement y dénoncent des actes antisémites qui « se multiplient dangereusement » en France depuis la guerre déclenchée par les massacres perpétrés le 7 octobre par le Hamas en Israël, avec en « quatre semaines à peine, plus de 1 000 faits » enregistrés, « soit deux fois plus qu’au cours de toute l’année 2022 ».

« Un sursaut s’impose, pour manifester clairement que la France n’accepte pas l’antisémitisme et que les Français ne se résignent pas, et ne se résigneront jamais à la fatalité des haines », poursuivent-ils.

Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet évoquent une marche « entre le Palais Bourbon et le Palais du Luxembourg », les sièges de leurs deux assemblées, « unissant tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de notre République et sont déterminés à les défendre ».

Le Pen, Bardella et Ciotti présents, LFI réserve sa réponse

Marine Le Pen et Jordan Bardella du Rassemblement national ont déjà annoncé qu’ils se rendront à cette marche. « Nous répondrons présents », a affirmé ce dernier sur X (ex-Twitter).

« Je serai présent à cette marche, il faut que tous les républicains crient leur volonté de s’opposer avec la plus grandes des énergies à cette résurgence, à cette montée d’un antisémitisme totalement insupportable », a aussi déclaré devant la presse à l’Assemblée le président de LR Éric Ciotti.

De son côté, La France insoumise n’a pas encore pris sa décision. « Bien évidemment, quand il s’agit de combattre le racisme, l’antisémitisme (...) je suis toujours du côté de ceux qui luttent contre ces discriminations », a déclaré le coordinateur du mouvement Manuel Bompard, avant d’ajouter qu’il serait « incongru de participer à une manifestation de cette nature en présence du Rassemblement national ».

Le leader du parti Jean-Luc Mélenchon a lui été beaucoup plus virulent. Il a critiqué dans la soirée cette grande marche qu’il voit comme le « rendez-vous » des « amis du soutien inconditionnel au massacre ». Dénonçant sur X une « manif de “l’arc républicain” du RN à la macronie de Braun-Pivet », le chef de file de LFI a déploré que « sous prétexte d’antisémitisme », ce rassemblement ne réclame pas « le cessez-le-feu », et donc l’arrêt des bombardements israéliens sur Gaza.

Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, avait invité lundi à « prendre une initiative commune exprimant notre refus total de l’antisémitisme », dans un courrier adressé à tous les partis politiques, à l’exception du RN.

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