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Attaque de drones contre des puits de pétrole saoudiens

RYAD/DUBAI (Reuters) - L'Arabie saoudite a annoncé mardi que deux puits de pétrole situés près de Ryad avaient été attaqués par des drones chargés d'explosifs.

Quelques heures auparavant, une chaîne de télévision du mouvement yéménite houthi avait fait état d'attaques de drones contre des "installations saoudiennes vitales".

Selon le ministre saoudien de l'Energie, Khalid al Falih, qui a dénoncé un "acte terroriste", les attaques n'ont pas perturbé la production ni les exportations de brut.

Ces attaques démontrent la nécessité pour l'Arabie saoudite de lutter contre "les groupes terroristes (...) dont la milice houthie au Yémen soutenue par l'Iran", a déclaré le ministre à la presse officielle saoudienne.

La chaîne de télévision yéménite Massirah avait auparavant rapporté que sept drones avaient été lancés contre des installations saoudiennes vitales.

"Cette importante opération militaire est une réponse à l'agression persistante et au blocus de notre peuple et nous sommes prêts à mener des frappes encore plus dures", a déclaré un responsable militaire houthi cité par la chaîne sur Twitter.

Cette attaque fait suite aux opérations de "sabotage" qui ont visé dimanche quatre navires au large des Emirats arabes unis, dont deux pétroliers saoudiens, dans un contexte de tensions régionales accrues.

L'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont pris la tête d'une coalition militaire sunnite qui intervient au Yémen depuis 2015 pour tenter de ramener au pouvoir le gouvernement reconnu par la communauté internationale, renversé par les Houthis l'année précédente et contraint de quitter la capitale Sanaa.

La guerre au Yémen est considérée comme une guerre par procuration entre les deux puissances de la région, l'Arabie saoudite sunnite et l'Iran chiite.

Les Houthis refusent d'être considérés comme des pions avancés par l'Iran. Ils disent que leur révolution a pour but de lutter contre la corruption.

(Stephen Kalin et Rania El Gamal; Danielle Rouquié et Tangi Salaün pour le service français)