XV de France: "Il prend les gens pour des cons", Richard Dourthe dézingue Fabien Galthié et ses "datas"
L'élimination du XV de France en quart de finale de la Coupe du monde face à l'Afrique du Sud ne passe pas aux yeux de Richard Dourthe. Ancien international français entre 1995 et 2001 (31 sélections), le quadragénaire a sorti la sulfateuse pour critiquer Fabien Galthié, responsable selon lui de l'échec des Bleus dans "leur" Mondial.
"Je pense qu'il prend les gens pour des cons. Il ne fait que parler. Il gère sa conférence de presse, c'est tout en communication. Il reste calme, c'est très bien, tous les gens l'adorent, c'est parfait. Mais il élude tous les points qui nous chagrinent, nous les connaisseurs du rugby: pourquoi on a perdu, quelle a été la gestion du groupe, pourquoi y a-t-il eu autant de blessés... Il enfume tout le monde avec ses datas et ce n'est pas respecter les gens qui aiment le rugby", a-t-il pesté sur le plateau du Canal Sports Club sur Canal+.
"On est aussi bons que les Fidji et le pays de Galles"
S'il ne veut pas mettre de côté la réussite sportive du sélectionneur tricolore avec 80% de victoires depuis son arrivée il y a quatre ans, le vice-champion du monde 1999 estime qu'Antoine Dupont et ses coéquipiers n'ont pas été à la hauteur le jour J. La faute à leur entraîneur selon l'ancien joueur de Dax.
"Les gens qui ne connaissent pas le rugby apprécient Fabien Galthié parce qu'il a une belle image, une impression de bien parler. C'est un professeur de philosophie, d'anglais. Mais à l'arrivée, on a tout mis en oeuvre pendant quatre ans, on a fait des 'chèques en blanc' à Fabien Galthié pour être champions du monde. À l'arrivée, on est aussi bons que les Fidji et le pays de Galles et on est un peu meilleurs que l'Écosse, le Japon et la Roumanie (...) Stratégiquement et tactiquement, il s’est fait manger par Rassie Erasmus et Jacques Nienaber parce qu’ils ont prévu tout ce qu’il s’est passé", poursuit le meilleur marqueur du championnat de France, rapidement emboîté par Cédric Heymans, qui se pose de nombreuses questions sur l'avenir du sélectionneur.
"Il ne va pas sur les sujets qui soulèvent des questions. Je ne veux pas dire qu'il nous enfume mais c'est comme le sketch de Raymond Devos, 'Parler pour ne rien dire'. Ce n'est pas sévère mais pourquoi on n'a pas de remise en question ? Le résultat c'est qu'on perd en quart de finale d'un point. On n'a aucun retour sur sa gestion. Est-ce qu'il y a une remise en question de sa planification ? C'est quoi la conclusion alors s'il ne fait pas l'économie de se remettre en question vu qu'il ne veut rien changer ? Quand on perd un quart de finale d'un point, de cinq points ou de dix points, ce n'est pas pareil, car cela veut dire qu'on est dépassé. Un point, on peut parler de stratégie, de banc, de remplacement. De comment gérer sa mi-temps. On ne sait pas ça."