“Workation” : en Allemagne, rien de plus facile !

Prolonger ses vacances grâce au télétravail sur son lieu de villégiature ou continuer à voyager tout en travaillant même quand on a épuisé ses jours de congé sont des scénarios qui font envie à de nombreux salariés. Alors que le travail à distance s’est généralisé depuis la pandémie, de nombreux patrons restent réticents, mais le Spiegel souligne que les employeurs allemands sont “souvent étonnamment ouverts” sur la question du télétravail, même depuis l’étranger. Cela ne constitue pas un droit prévu par le Code du travail allemand et il appartient donc aux employés d’en faire la demande individuellement. Mais ce type de demande a de très bonnes chances d’être accepté, explique l’hebdomadaire.

En effet, les entreprises y voient une façon d’avoir une bonne réputation et de garantir la motivation de leurs salariés. “Le workation est également souvent utilisé par les employeurs pour permettre à des équipes de travailler ensemble à l’étranger, pour être attractifs auprès des jeunes salariés ou pour proposer des alternatives à des offres d’emploi internationales passionnantes”, précise le magazine.

Néanmoins, il existe certaines limites et contraintes à la mobilité des travailleurs :

  • Le lieu : très souvent, les destinations hors Union européenne sont exclues, car elles nécessitent l’obtention d’un titre de séjour.

  • Le droit du travail : en ce qui concerne la propriété intellectuelle, c’est la réglementation du lieu d’activité qui prime. Attention, le droit du travail local en matière d’horaires, de pauses et de congés ou de rémunération en vigueur dans le pays concerné doit aussi être pris en compte.

  • L’assurance-maladie : selon la Commission européenne, le télétravail à l’étranger doit être considéré comme un détachement et permettre au salarié de rester assuré dans son pays d’origine. En dehors de l’UE, il faut vérifier que le pays a conclu un accord de sécurité sociale afin de ne pas cotiser deux fois. Par ailleurs, une assurance-maladie complémentaire peut être très utile, notamment pour des destinations populaires comme Bali ou la Thaïlande, où on trouve de nombreuses cliniques privées dont les frais ne seraient pas remboursés par l’assurance-maladie publique.

  • Les impôts : “Si vous travaillez à l’étranger plus de 183 jours par an, et donc plus de la moitié de votre temps de travail habituel, vous pourriez être redevable de l’impôt sur le revenu dans le pays dans lequel le travail est effectué”, selon le Spiegel. L’Allemagne, comme la France, a conclu des accords bilatéraux avec de nombreux pays pour éviter la double imposition.

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