Washington s’immisce dans la crise diplomatique entre le Brésil et Israël

Avant de rejoindre Rio de Janeiro pour la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, s’est arrêté à Brasilia, où il a été reçu mercredi matin par le président brésilien Lula. “Une rencontre de près de deux heures, qui coïncide avec la grave crise diplomatique entre le Brésil et Israël, déclenchée par le dirigeant sud-américain”, observe El País.

Infobae précise que la réunion s’est achevée “sans déclarations à la presse”, mais un haut responsable du département d’État américain a assuré dans l’avion pour Rio que la discussion avait été “franche” et que M. Blinken avait “clairement fait part du désaccord” de Washington quant aux propos du président brésilien.

C’est depuis Addis-Abeba, où il assistait le week-end dernier à un sommet de l’Union africaine (UA), que Lula a mis le feu aux poudres, en qualifiant de “génocide” l’offensive israélienne à Gaza. “Ce qui se passe dans la bande de Gaza avec le peuple palestinien ne s’est produit à aucun autre moment de l’histoire. En fait, cela s’est déjà produit : lorsque Hitler a décidé de tuer les Juifs”, a-t-il affirmé.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait immédiatement dénoncé des propos “honteux et graves”. Depuis, la crise diplomatique entre le Brésil et l’État hébreu n’a cessé d’enfler, avec convocations et rappels d’ambassadeurs, et la décision d’Israël d’infliger à Lula le statut de “persona non grata”.

Gaza, “point de friction”

Les États-Unis, alliés indéfectibles d’Israël, ne pouvaient rester silencieux, même si “le nombre croissant de victimes de la guerre a incité davantage de pays à dénoncer l’offensive israélienne”, remarque le New York Times.

“Le fait que la guerre entre Israël et Gaza soit devenue un point de friction dans les relations de l’administration Biden avec l’une des nations les plus influentes d’Amérique latine, considérée comme une voix de premier plan dans la région, illustre à quel point le conflit a jeté une ombre sur la diplomatie américaine dans le monde”, analyse le quotidien américain.

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