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Washington met l'Iran en garde contre des tirs de fusée

WASHINGTON (Reuters) - Les Etats-Unis ont prévenu jeudi l'Iran que son lancement programmée de trois fusées spatiales constituerait une violation de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui a entériné l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, une interprétation que rejette Téhéran.

Mike Pompeo, le secrétaire d'Etat américain, a souligné que ces fusées utilisaient une technologie "virtuellement identique" aux missiles balistiques intercontinentaux.

"Les Etats-Unis n'assisteront pas sans réagir aux politiques destructrices du régime iranien qui mettent la stabilité et la sécurité internationales en danger", a-t-il dit dans un communiqué.

"Nous conseillons à ce régime de revenir sur ces lancements provocateurs et de cesser toutes les activités liées aux missiles balistiques afin d'éviter un isolement économique et diplomatique plus profond", a ajouté le chef de la diplomatie américaine.

Pour Pompeo, ces tirs de fusée tomberaient sous le coup de la résolution 2231 (2015) du Conseil de sécurité, qui a entériné l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien et demande à la république islamique de ne pas entreprendre d'activités liées aux missiles balistiques sans pour autant les interdire explicitement.

"Le lancement par l'Iran de véhicules spatiaux - & les tests de missiles - ne sont PAS une violation de la (résolution) 2231", a réagi sur Twitter le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohamad Javad Zarif.

"Les menaces engendrent les menaces, la courtoisie engendre la courtoisie", ajoute-t-il.

Téhéran nie posséder des missiles susceptibles de transporter des ogives nucléaires.

Fin novembre, le vice-ministre de la Défense, le général Qassem Taqizadeh, a déclaré dans des médias iraniens que l'Iran procéderait prochainement à la mise sur orbite de trois satellites de conception nationale.

En juillet 2017, l'Iran a procédé au lancement d'une fusée Simorgh (Phénix) capable de transporter un satellite.

(Doina Chiacu avec le bureau de Dubai; Henri-Pierre André pour le service français)