Wargon aura à combattre l'huile de palme, dit Griveaux

Le combat contre l'huile de palme fait partie de la "feuille de route" d'Emmanuelle Wargon, la nouvelle secrétaire d'Etat à la Transition écologique, dont les propos favorables à cette huile végétale font polémique, a assuré mercredi le porte-parole du gouvernement. /Photo d'archives/REUTERS/Régis Duvignau

PARIS (Reuters) - Le combat contre l'huile de palme fait partie de la "feuille de route" d'Emmanuelle Wargon, la nouvelle secrétaire d'Etat à la Transition écologique, dont les propos favorables à cette huile végétale font polémique, a assuré mercredi le porte-parole du gouvernement.

"Elle va défendre l'intérêt général et elle va défendre la feuille de route dictée par le Premier ministre et le ministre de la Transition écologique et solidaire", a dit Benjamin Griveaux lors du compte rendu du conseil des ministres. "C'est là sa mission et je sais qu'elle s'y consacrera pleinement".

La position du gouvernement "est très claire", "l'huile de palme pose un problème environnemental qu'on ne peut pas nier", a-t-il ajouté. "Le gouvernement est parfaitement déterminé à réduire ces dégâts environnementaux".

La nomination d'Emmanuelle Wargon a été critiquée mardi par plusieurs organisations de défense de l'environnement, qui s'inquiètent de la présence au gouvernement de l'ex-lobbyiste d'un groupe qui met sur le marché des matières plastiques polluantes.

Des écologistes dénoncent en outre des propos tenus en juillet dernier par cette énarque lors des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence sur l'huile de palme, jugée dangereuse pour la santé et l'environnement.

"C'est un ingrédient qui fait l'objet de plus en plus de méfiance, à la fois pour des raisons environnementales, à cause des ravages que ça peut causer dans certaines parties du Sud-Est asiatique, et aussi pour une forme de défiance, d'absence de naturalité", déclarait-elle.

"Pourtant l'huile de palme est le meilleur ingrédient pour les laits infantiles et donc on en a besoin et on est tout à fait capable d'expliquer pourquoi", ajoutait-elle.

Pour Benjamin Griveaux, ces "propos ont été extraits de leur contexte et tronqués".

Le porte-parole du gouvernement a défendu le choix de l'exécutif de nommer l'ex-directrice de la communication et des affaires publiques de Danone.

"Ce n'est pas parce que vous avez travaillé pour tel groupe, telle administration ou telle association que vous devez toute votre vie être interdit d'accéder à des fonctions publiques", a-t-il dit. "Ce n'est pas infamant d'avoir exercé dans des grandes entreprises privées, publiques (...) mais il y a une règle : lorsqu'on s'engage au sein du gouvernement, on défend l'intérêt général, les affaires de l'Etat, l'intérêt des Français".

(Sophie Louet et Marine Pennetier)