Wall Street ouvre stable, freinée par les télécoms

(Reuters) - La Bourse de New York évolue sans grand changement en début de séance lundi, une actualité riche dans le domaine des fusions-acquisitions dans le secteur des semi-conducteurs ne suffisant pas à compenser la baisse de celui des télécommunications après l'échec du projet de fusion entre Sprint et T-Mobile US.

Quelques minutes après le début des échanges, l'indice Dow Jones est pratiquement inchangé à 23.540,81 points, le Standard & Poor's 500, plus large, est quasiment stable à 2.588,32 points et le Nasdaq Composite prend 0,18% à 6.776,48 points.

Principal frein à la progression du S&P 500, le compartiment des télécoms abandonne 2,6%, et au sein du Dow, Verizon perd 3,81%, la plus forte baisse de l'indice.

Sprint chute de 11,47% après l'abandon de son projet de rapprochement avec T-Mobile US. Ce dernier recule de 5,06%.

A la hausse, l'indice de référence des semi-conducteurs s'adjuge 1,05%. Qualcomm, qui avait déjà bondi de près de 13% vendredi, gagne encore 4,22% après l'annonce par Broadcom d'une offre d'achat non-sollicitée à 70 dollars par action, qui le valorise à 130 milliards de dollars en incluant la dette. Broadcom prend de son côté 2,55%.

Parallèlement Cavium progresse de 11,86% après les informations du Wall Street Journal selon lesquelles Marvell Technology (+8,24%) négocie son rachat.

Toujours dans le secteur des semi-conducteurs, Advanced Micro Devices (AMD) gagne 5,89%, après l'annonce d'un accord commercial avec Intel (+0,78%), auquel il fournira une puce graphique pour un nouveau processeur pour PC.

Du côté des publications de résultats, le groupe de mode Michael Kors bondit de 12,03% après avoir relevé sa prévision de chiffre d'affaires annuel.

Plus de 400 sociétés du S&P 500 ont désormais publié leurs comptes trimestriels et le consensus Thomson Reuters I/B/E/S table désormais sur une croissance de 8% des profits au troisième trimestre sur un an, contre +5,9% attendu début octobre.

LA VAGUE D'ARRESTATIONS EN ARABIE SAOUDITE INQUIÈTE

Les cours du pétrole sont en hausse, à 62,44 dollars le baril pour le Brent et 55,82 dollars pour le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI). Le Brent a touché auparavant, à 62,90 dollars, son plus haut niveau depuis juillet 2015.

L'arrestation samedi en Arabie saoudite de dizaines de princes, responsables politiques et hommes d'affaires à la demande d'une nouvelle autorité de lutte anti-corruption est perçue comme le signe d'un renforcement du pouvoir du prince héritier Mohamed ben Salman.

Mais elle suscite des interrogations sur la politique pétrolière du royaume, premier exportateur mondial de brut, et sur le risque de voir des actifs moyen-orientaux se retirer des marchés financiers mondiaux.

L'un des princes arrêtés samedi, Alwalid ben Talal, est actionnaire, via sa société d'investissement Kingdom Holding, de nombreux groupes occidentaux.

Parmi ces derniers, Citigroup cède 0,76% et Twitter 0,65%.

Les investisseurs gardent aussi un oeil sur les nouvelles en provenance d'Asie, où le président américain poursuit une tournée de 12 jours. A Tokyo, Donald Trump a réaffirmé son soutien au Japon face à la "menace" nord-coréenne.

Au moment de l'ouverture de Wall Street, les marchés actions européens évoluaient en ordre dispersé: alors que le CAC 40 à Paris cédait 0,12%, le FTSE 100 à Londres était stable et l'indice paneuropéen Stoxx 600 gagnait 0,16%.

Sur le marché des changes, le dollar est pratiquement inchangé face à un panier de référence après avoir enregistré la semaine dernière sa plus forte hausse hebdomadaire de l'année. L'euro s'échange à 1,1588 dollar.

(Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)