Wall Street ouvre en hausse en attendant Apple

(Reuters) - La Bourse de New York a ouvert en hausse mardi, avec un nouveau record pour le Dow Jones, dans un contexte de marché toujours dominé par les résultats de sociétés.

L'indice Dow Jones gagne 67,25 points, soit 0,31%, à 21.958,37 en début de séance, après un plus haut à 21.988,34 dans les premiers échanges. Le Standard & Poor's 500, plus large, progresse de 0,19% à 2.475,10 et le Nasdaq Composite prend 0,19% à 6.360,40.

La publication après la clôture du poids lourd technologique Apple sera scrutée par les investisseurs qui attentent que la saison des résultats supporte le niveau élevé des valorisations.

Le S&P-500 se traite à près de 18 fois les bénéfices futurs estimés contre une moyenne à long terme de quelque 15 fois, selon des données Thomson Reuters.

Les bénéfices des sociétés composant le S&P sont attendus en moyenne en hausse de 10,8% au deuxième trimestre.

"Le très bon cru des résultats jusqu'ici soutient les indices américains à des niveaux records. Cela compense les déceptions face à l'incapacité de Donald Trump à faire avancer son programme de croissance", déclare Craig Erlam, analyste de marché chez le broker Oanda.

En macroéconomie, les dépenses de consommation des ménages américains ont à peine progressé en juin et leur revenus n'ont pas augmenté pour la première fois en sept mois, laissant entrevoir un rythme de croissance modéré pour la consommation au troisième trimestre.

L'indice des prix "core PCE", le plus suivi par le Réserve fédérale pour mesurer l'inflation, a augmenté de 1,5% sur un an, conformément aux attentes.

Le marché prendra également connaissance à 14h00 GMT de l'indice ISM manufacturier et les dépenses de construction au mois de juillet.

Selon le baromètre FedWatch de CME Group, la probabilité d'un relèvement des taux en décembre aux Etats-Unis est tombée à 47%, contre 50% il y a un mois, signe que la persistance d'une inflation terne et les turbulences politiques à Washington inquiètent les investisseurs.

Le dollar se stabilise face à un panier de six devises de référence (+0,1%), vers ses plus bas de 15 mois, affaibli entre autres par le limogeage surprise du directeur de la communication de la Maison blanche Anthony Scaramucci.

Aux valeurs, le groupe pharmaceutique Pfizer cède 0,47% après la publication d'un chiffre d'affaires inférieur aux attentes au deuxième trimestre en raison d'une baisse de la demande pour son traitement contre la polyarthrite rhumatoïde, Enbrel, et pour son vaccin contre la pneumonie, Prevnar.

Plus forte baisse du S&P, Under Armour perd 9,11% après avoir réduit ses prévisions de résultats 2017 et annoncé un plan de restructuration.

Ford perd 2,63%, après l'annonce d'une baisse de 7,2% de ses ventes au mois de juillet. General Motors, dont les ventes ont chuté de 14%, rétrograde de 3,11%.

Sprint, quatrième opérateur de téléphonie mobile des Etats-Unis, bondit de 6,45% après avoir dégagé un bénéfice trimestriel pour la première fois en trois ans.

Le fabricant de parquets Lumber Liquidators s'envole de plus de 25% après l'annonce d'un premier bénéfice trimestriel depuis 2014 et de ventes supérieures aux attentes.

Sur le marché pétrolier, le cours du baril de Brent et du brut léger américain reculent d'environ 0,65%.

(Tanya Agrawal à Bangalore, Laetitia Volga pour le service français, édité par Véronique Tison)