Wall Street ouvre en baisse, les technos en repli

PARIS (Reuters) - La Bourse de New York évolue en baisse jeudi, pénalisée par le recul des valeurs technologiques, malgré la hausse du secteur bancaire porté par la réussite aux tests de résistance et par les anticipations de hausse des taux d'intérêt.

Une demi-heure après l'ouverture, l'indice Dow Jones recule de 0,11%, à 21.431,67 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, baisse de 0,27% à 2.434,05 points et le Nasdaq Composite abandonne 0,78% à 6.185,88 points.

Le compartiment financier à Wall Street évolue en hausse pour la quatrième séance consécutive (+1,38%). Citigroup gagne 3,76%, Morgan Stanley s'adjuge 2,37%, Bank of America grimpe de 2,97% et JPMorgan avance de 2,44%.

Le succès des grandes banques américaines à la seconde phase des tests de résistance annuels ("stress test") mercredi contribue à la hausse des valeurs bancaires. La Réserve fédérale américaine a annoncé qu'elle autorisait les 34 plus grandes banques du pays à consacrer davantage de sommes à des rachats d'actions et des hausses des dividendes.

Depuis lundi, le secteur a gagné plus de 4%, dopé également par les perspectives de resserrement monétaire en Europe et aux Etats-Unis qui dominent l'actualité des marchés mondiaux depuis le début de la semaine.

Les rendements obligataires s'inscrivent en nette hausse depuis plusieurs jours, celui des Treasuries à dix ans progressant jeudi à 2,28%.

Les attentes concernant un début de normalisation de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) ont par ailleurs porté l'euro jusqu'à 1,1434, un plus haut depuis le 11 mai 2016.

Parallèlement, le billet vert continue de reculer face à un panier de devises de référence. L'indice dollar est descendu sous la barre des 95,7, un niveau qu'il n'avait pas atteint depuis octobre 2016.

Les marchés ont peu réagi à la révision à la hausse de la croissance économique des Etats-Unis au premier trimestre, qui a finalement moins ralenti qu'on ne l'avait précédemment estimé, en raison de la hausse inattendue des dépenses de consommation et d'un bond plus vif des exportations.

Par ailleurs, le nombre des inscriptions au chômage a augmenté la semaine dernière aux Etats-Unis mais sans altérer l'image de robustesse du marché du travail.

La faiblesse du dollar contribue à la hausse du pétrole et des matières premières. Les barils de Brent et de brut léger américain avancent tous deux d'environ 0,6%.

Aux valeurs, le secteur technologique est reparti à la baisse, les investisseurs s'inquiètant depuis plusieurs semaines du niveau élevé des valorisations dans le secteur.

Microsoft (-1,2%) accuse le plus fort repli du Dow Jones, suivi non loin par Intel (-0,9%) et Apple (-0,8%).

Staples a annoncé mercredi être entré dans un accord définitif en vue de sa vente au fonds d'investissement Sycamore Partners pour environ 6,9 milliards de dollars (6,07 milliards d'euros). Le numéro un de la distribution de fournitures de bureaux aux Etats-Unis gagne 1,91%.

De son côté, Walgreens Boots Alliance a annoncé jeudi renoncer au rachat de son rival Rite Aid, précisant qu'il lui achèterait à la place 2.186 magasins et des centres de distribution pour 5,18 milliards de dollars (4,55 milliards d'euros) en numéraire. La chaîne de pharmacies a également rompu un accord pour la vente de magasins Rite Aid à la chaîne Fred's. Le titre Walgreens prend 3,23%, Rite Aid décroche de 24,81% et Fred's chute de 21,23%.

En Europe, les places boursières sont en nette baisse, touchées par le recul des 'utilities' et des valeurs de la construction en dépit de la progression du secteur bancaire.

Le CAC 40 parisien perd 1,68%, le Dax allemand cède 1,47%, tandis que le FTSE britannique recule de 0,48%.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)