Wall Street finit étale, la Russie inquiète encore

LA CLÔTURE DES MARCHÉS AMÉRICAINS

NEW YORK (Reuters) - Les marchés d'actions américains ont terminé vendredi sur une note stable, la tentation d'achats à bon compte occasionnée par la chute enregistrée la veille à Wall Street ayant été occultée par la crainte d'une escalade des tensions dans l'est de l'Ukraine.

Le Dow Jones des 30 valeurs industrielles américaines a pris 0,08%, 13,87 points, à 16.443,34, le Standard & Poor's 500, indice de référence des gérants de fonds, est resté stable à 1.920,21 et le Nasdaq, à forte pondération technologique, a gagné 0,05%, 2,21 points, à 4.355,05.

Selon l'Otan, quelque 20.000 soldats ont été massés près de la frontière ukrainienne par la Russie qui pourrait, selon l'Alliance atlantique, prétexter une mission humanitaire ou de maintien de la paix pour envahir l'est de ce pays.

Une nouvelle détérioration des relations entre l'Europe et la Russie ne serait pas sans conséquence pour l'économie européenne qui peine à s'installer durablement sur le chemin de la reprise.

Mercredi, des statistiques ont montré que les commandes à l'industrie étaient revenues en Allemagne en juin à leur niveau le plus bas depuis septembre 2011 et que l'Italie était, contre toute attente, retombée en récession au deuxième trimestre.

La situation en Russie est "sans doute en train de faire peur aux marchés et on l'a un peu vu hier", a déclaré Randy Frederick, directeur général du trading et des dérivés chez Charles Schwab, commentant la forte chute enregistrée mardi après-midi à Wall Street.

"Mais en ce qui concerne la trajectoire des marchés, il n'y a eu aucune baisse d'ampleur depuis avril. A chaque fois qu'il y a une quelconque vulnérabilité, les investisseurs ont tendance à revenir et à acheter, en premier lieu parce qu'ils ont beaucoup de cash à leur disposition et qu'il y a beaucoup d'opportunités pour l'investir."

Aux valeurs, Walgreen (-14,33%) a accusé la plus forte baisse sur le S&P 500, les investisseurs regrettant que le groupe ait annoncé qu'il ne profiterait pas du rachat du britannique Alliance Boots pour relocaliser son siège en Europe pour y profiter d'une fiscalité plus avantageuse.

Vient ensuite Time Warner (-12,85%) qui fait les frais du retrait de l'offre de la Twenty-First Century Fox qui s'est de son côté envolé de 3,3%.

En forte baisse également, Sprint et T-Mobile US après, là encore, l'abandon de leur projet de fusion.

(Rodrigo Campos, Nicolas Delame pour le service français)