Wall Street en ordre dispersé, Verizon monte, les puces chutent

par Marc Angrand

(Reuters) - La Bourse de New York évolue en ordre dispersé en début de séance vendredi, faute de facteurs susceptibles de dicter une tendance claire, mais elle s'achemine vers un gain hebdomadaire d'environ 2%.

Après une dizaine de minutes d'échanges, l'indice Dow Jones gagne 97,15 points, soit 0,39%, à 24.836,68 points et le Standard & Poor's 500, plus large, progresse de 0,16% à 2.727,48 points mais le Nasdaq Composite cède 0,16% à 7.393,40 points.

L'indice S&P des hautes technologies abandonne 0,62% et celui du secteur des semi-conducteurs recule de 0,68% avec la chute de 3,1% de Nvidia au lendemain de la publication de ses résultats trimestriels.

Si le groupe est connu avant tout pour ses processeurs graphiques, le marché attendait surtout son chiffre d'affaires dans les centres de données, or il est ressorti sous le consensus.

Plus lourdement sanctionné encore, le spécialiste de la cybersécurité Symantec chute de 34,02% après avoir déclaré qu'une enquête interne en cours pourrait retarder la publication de ses comptes annuels.

A l'opposé, Verizon gagne 3,35%, l'une des principales contributions à la hausse du Dow Jones, après le relèvement de la recommandation de JPMorgan à "surpondérer".

Jeudi, le S&P 500 a pris 0,94% et inscrit sa meilleure clôture depuis le 16 mars après être repassé pour la première fois depuis le 19 avril au-dessus de sa moyenne mobile sur 100 jours, un mouvement qu'une partie des investisseurs considèrent comme un signal positif à court terme. Sur les quatre premières séances de semaine, il a engrangé 2,24%.

Sur le marché des changes, le dollar abandonne 0,24% face à un panier de devises de référence et l'euro se traite autour de 1,1955 dollar, retrouvant ainsi son niveau de lundi.

LE DOLLAR CÈDE DU TERRAIN

Le rendement des obligations du Trésor à dix ans s'affiche à 2,9659%.

Le dollar et le rendement à dix ans ont cédé un peu de terrain après les chiffres inférieurs aux attentes des prix à l'importation et les déclarations de James Bullard, le président de la Réserve fédérale de St. Louis jugeant que les taux d'intérêt ont déjà atteint leur niveau "neutre" et prônant la prudence en matière de poursuite du resserrement monétaire.

Le marché attend à 14h00 GMT la première estimation de l'indice de confiance du consommateur de l'Université du Michigan, que le consensus Thomson Reuters donne en légère baisse à 98,5.

Les cours du pétrole, dont la flambée a contribué à la progression générale de Wall Street en début de semaine, subit des prises de bénéfice: le Brent et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cèdent autour de 0,3%, respectivement à 77,23 et 71,12 dollars le baril.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principales Bourses européennes évoluent sur une note prudente: le CAC 40 à Paris 0,3%, le Dax à Francfort 0,35% et l'indice européen Stoxx 600 est stable.

Tous trois s'acheminent vers une septième performance hebdomadaire positive d'affilée, une série sans précédent depuis mars 2015 pour le Stoxx 600.

A Wall Street, la suite de la séance pourrait être animée par le discours que doit prononcer Donald Trump sur les prix des médicaments.

"Donald Trump a fait de la lutte contre l'inflation des prix des médicaments l'une de ses priorités lors de sa campagne électorale", rappelle John Plassard, de Mirabaud Securities, ajoutant que "le prix élevé des médicaments est l'un des sujets les plus commentés par les Américains, bien devant Obamacare".

En attendant, l'indice S&P du secteur de la santé gagne 0,93%. Au sein du Dow, Merck & Co prend 1%.

Le président américain doit par ailleurs rencontrer dans la journée des dirigeants de dix constructeurs automobiles, dont ceux de General Motors, Ford et Fiat Chrysler, pour évoquer le délicat dossier des normes de consommation, sur lequel l'administration fédérale est en désaccord avec plusieurs Etats, dont la Californie.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)