Vuelta: le gros coup de gueule d'Evenepoel après le chrono disputé dans des conditions dantesques

Vuelta: le gros coup de gueule d'Evenepoel après le chrono disputé dans des conditions dantesques

L'édition 2023 de la Vuelta est lancée et les polémiques tombent déjà. Dans les rues de Barcelone, le plateau royal du Tour d'Espagne était attendu ce samedi pour un contre-la-montre par équipe. Une course disputée... dans l'obscurité pour une bonne partie des concurrents. Une organisation "ridicule" critiquée par Remco Evenepoel. Dernier à prendre le départ avec la Soudal Quick-Step à 20h19, le tenant du titre a également dû gérer la pluie qui s'est abattue sur la Catalogne.

"Vous avez toute la journée pour faire un contre-la-montre. La pluie, c'est la pluie, tu risques déjà beaucoup. C'est ridicule quand il fait si sombre. Les organisateurs devraient penser à la sécurité. On ne voyait rien. Vous ne pouvez pas courir comme ça", a pesté le champion du monde du contre-la-montre.

La Jumbo perd 26 secondes sur Evenepoel

Sous la pluie et à la tombée de la nuit, la formation DSM-Firmenich du coureur français Romain Bardet a remporté la première étape du Tour d'Espagne, dans un contre-la-montre par équipes à travers les rues de Barcelone, marqué par plusieurs chutes. L'équipe néerlandaise a bouclé le parcours d'un peu moins de 15 kilomètres en 17 minutes et 30 secondes, devançant de quelques dizièmes la Movistar. Pour sa première participation dans un Grand Tour, c'est l'Italien Lorenzo Milesi, 21 ans, champion du monde espoir du contre-la-montre qui a revêtu le premier maillot rouge de cette 78e édition. L'équipe emmenée par Romain Bardet a bénéficié de meilleures conditions que ses concurrents en partant deuxième dans l'ordre de départ. Car l'asphalte quasiment sec en début de course est devenu de plus en plus glissant, prenant au piège plusieurs coureurs, dont le Français Hugo Hofstetter. La Jumbo-Visma de Primoz Roglic et Jonas Vingegaard, qui a terminé sur une route totalement détrempée et avec de moins en moins de visibilité, a perdu 26 secondes sur le tenant du titre Remco Evenepoel et son équipe Soudal-Quick Step.

Bardet en vert pour la deuxième étape

"Vous ne pouvez pas voir si je pleure car il pleut, a ironisé Roglic devant les caméras après la course. C'était difficile de garder l'équilibre mais on s'en est sortis. Il fallait courir sans prendre de risque inutile et être le plus proche possible à l'arrivée. (...) J'ai fait au mieux."

La Groupama-FDJ emmenée par ses jeunes espoirs Lenny Martinez et Romain Grégoire, 20 ans, est passée à quelques secondes de battre le chrono de la DSM alors que la nuit tombait. Mais elle a finalement terminé cinquième, à six secondes des leaders. "C'était un truc de fou! Avec la visière on ne voyait quasiment pas avec la pluie. C'est presque la nuit, donc on voyait juste la route devant soi et le public. C'était impressionnant", a commenté Lenny Martinez au micro d'Eurosport. Derrière les coureurs de la formation DSM-Firmenich, l'un des favoris les mieux placés est l'Espagnol Enric Mas (Movistar), septième du classement général. Romain Bardet portera le maillot vert du meilleur sprinteur, loin d'être sa qualité première, dimanche pour la deuxième étape entre Mataro et Barcelone (182km).

Article original publié sur RMC Sport