On a vu « The Apprentice », l’incroyable biopic qui rend Trump furieux

Jeremy Strong et Sebastian Stan dans The Apprentice de Ali Abbasi  - Credit:Metropolitan
Jeremy Strong et Sebastian Stan dans The Apprentice de Ali Abbasi - Credit:Metropolitan

Ali Abbasi nous avait déjà épatés avec Border et Les Nuits de Mashhad, ses deux premiers longs-métrages : un curieux film fantastique en Scandinavie et un thriller criminel sur la traque d'un tueur en série dans un quartier conservateur de Téhéran. Jamais deux sans trois : avec The Apprentice, projeté lundi 20 mai en compétition sur la Croisette, le réalisateur irano-danois redouble de force en épinglant Donald Trump dans une passionnante chronique, à la fois glaçante et hilarante, de l'ascension sociale de l'ex-président américain.

Tournée pour un peu moins de 20 millions de dollars sans l'appui d'aucun grand studio, cette satire des mœurs médiatiques et politiques de la vie américaine surprend agréablement pour une raison cruciale : le roi de l'immobilier parvenu au sommet de la Maison-Blanche en 2016 n'est pas dépeint bêtement comme un Lucifer au derme orange et aux cheveux jaunis.

Clin d'œil à l'émission de téléréalité présentée par Trump entre 2004 et 2017 sur NBC, The Apprentice décrit le trajet psychologique d'un homme qui prend goût au pouvoir, bien plus qu'animé par une nature malfaisante. On apprécie la démarche, plus fine que ne le laisserait supposer un portrait au vitriol de l'intéressé. « Mon film n'est pas tant un biopic sur Donald Trump que la description d'un système politique, un système de pouvoir qui a permis son ascension », explique au Point, à Cannes, juste après sa conférence de presse, Ali Abbasi, flanqué du fringant Sebastian Stan.

 - Credit: ©  JP PARIENTE/SIPA
- Credit: © JP PARIENTE/SIPA

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