Vu de Suisse. “Résolument verte sur la carte épidémique, la Bretagne réclame son dû”

Ce quotidien suisse explique comment la Bretagne a su réagir efficacement et rapidement dès le début de l’épidémie de Covid-19 en France. La région souhaite désormais un juste retour des choses avec la réouverture des plages.

Le coronavirus s’est annoncé au téléphone. Dimanche 1er mars, vers 22 heures. Dans les communes du Morbihan côtier, comme dans le reste de la Bretagne et du pays, le week-end a surtout été électoral. Marchés, poignées de main, ordinaire d’une campagne municipale qui, depuis le 1er février, résiste tant bien que mal en France au déferlement du coronavirus. “Avec le recul, nous aurions pu tout à fait tomber dans le même fossé sanitaire que le reste du pays. Les premières informations sur le Covid-19 étaient éparses”, reconnaît Joël Labbé, sénateur écologiste. Jusqu’à ce que la préfecture, ce dimanche soir, “réquisitionne” les maires dont les quelques communes, en quarante-huit heures, sont devenues un foyer infectieux.

Le golfe du Morbihan devient soudain un danger sanitaire. L’arrivée de l’épidémie menace ses plages printanières : “J’ai décroché le téléphone et l’ordre est tombé : fermeture de nos deux collèges et de nos deux écoles primaires le lendemain matin, se souvient Olivier Lepick, maire de Carnac, réélu le 15 mars avec 65 % des voix. Ce coup de fil a sauvé la Bretagne.”

Rouvrir les écoles, mais aussi les plages

Deux mois et demi se sont écoulés. La région Bretagne et ses 3,3 millions d’habitants ne comptent que 288 “décès Covid”. Quatre-vingts patients du reste de la France – dont le chanteur Christophe, décédé à Brest le 16 avril – ont été évacués vers ses hôpitaux, où les services de réanimation ont évité la saturation. Et le portail de l’école Saint-Michel de Carnac va rouvrir ce lundi [11 mai], à l’image des 40 000 écoles

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