Vu du Royaume-Uni. Astérix, cet irréductible Gaulois gaulliste

Pourquoi la figure d’Astérix – qui a perdu le deuxième de ses “papas”, Albert Uderzo, le 24 mars dernier – a-t-elle une telle importance en France ? Parce qu’elle incarne un gaullisme réconfortant, décrypte le site britannique UnHerd.

“Vous pensez qu’Astérix est juste un personnage de bande dessinée […] ? Oh, là, là ! C’est une icône nationale, qui a sa place au panthéon de la nation tout autant que Jeanne d’Arc et Johnny Halliday”, assène, un brin sarcastique, John Lewis-Stempel du site britannique UnHerd.

Avec ses 380 millions d’albums vendus et traduits en 111 langues, le Gaulois, qui a perdu le deuxième de ses auteurs, Albert Uderzo, le 24 mars, a plus de succès que Balzac, Voltaire et Proust, rappelle l’article. Mais à quoi est due cette réussite jamais égalée ? Certes, les gags se veulent aussi cocasses, parodiques que visionnaires – un personnage s’appelle Coronavirus ! –, mais ils ne sont qu’une partie de la construction de la légende d’Astérix.

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Village de bagarreurs et “gilets jaunes”

La qualité première du petit Gaulois et de son binôme insolite réside dans sa symbolique : “Astérix, c’est l’ego de la France, sa catharsis littéraire”, analyse le site, qui voit dans l’œuvre de Goscinny et Uderzo la source d’“une identité nationale comme peuple fier et pugnace […], ce que Charles de Gaulle appelait ‘notre vieille propension gauloise aux divisions et aux querelles’”. C’est pourquoi UnHerd n’hésite pas à établir un parallèle entre le village d’irréductibles et… les “gilets jaunes”.

Pour comprendre ce chauvinisme, l’article met en

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