Vu du Japon. Pékin crée des remous en mer de Chine méridionale

Alors que les pays voisins sont occupés à gérer l’épidémie du Covid-19, Pékin fait son retour dans ces eaux hautement stratégiques, où des incidents déclenchés par les navires chinois se multiplient, explique le journal japonais Mainichi.

Maintenant que la Chine a freiné l’épidémie de Covid-19, elle se remet à avancer ses pions dans la mer de Chine méridionale et dans les régions alentour, profitant de la réactivité limitée des autres pays occupés à gérer l’épidémie. Situées au sud de la Chine, ces zones riches en ressources pétrolières et hautement stratégiques – un tiers du commerce maritime de la planète transite ici –, font l’objet de l’expansionnisme de Pékin qui cherche depuis plusieurs années à les mettre sous son contrôle. Naturellement, l’appétit chinois sur ces zones ne cesse de provoquer des tensions diplomatiques, notamment avec le Japon, les Philippines et le Vietnam.

La liste des récents incidents dans la région est très longue. Selon un article du journal japonais Mainichi, le 2 avril, un navire chinois a percuté un bateau de pêche vietnamien et l’a coulé près des îles Paracels, disputées par Pékin et Hanoi. Environ une semaine plus tard, le porte-avions chinois Liaoning a traversé deux fois le détroit de Miyako, situé dans la zone économique exclusive (ZEE) du Japon, avec cinq autres bateaux. “Ils ont prouvé leur volonté de faire de ce détroit la porte d’entrée de l’océan Pacifique”, note l’article. Le 18 avril, la Chine a annoncé la création de zones administratives couvrant les îles Spratleys, source de conflits territoriaux avec les Philippines. Enfin, des bateaux chinois ont pénétré trois jours de suite à partir du 8 mai dans les eaux territoriales japonaises près des îles Senkaku-Diaoyu, situées entre l’archipel d’Okinawa et Taïwan et disputées par Tokyo et Pékin.

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